La décision d'avoir un enfant a une grande importance pour toutes les femmes, mais chez celles qui souffrent de sclérose en plaques, elle peut être encore plus complexe à cause de la nature de la maladie et de la progression des symptômes. Mais la SP n'affectera pas votre capacité de concevoir ni votre grossesse. La plupart des femmes souffrant de SP accouchent aussi normalement que les femmes sans SP.
Si vous décidez d'avoir un enfant, rappelez-vous que le secret est dans la planification. Procurez-vous toute l'information dont vous avez besoin pour prendre une décision informée. Discutez-en avec votre neurologue et trouvez un obstétricien pour vous appuyer; parlez-leur de votre intention de devenir enceinte et de prendre soin de votre grossesse.
Discutez avec votre médecin et votre nutritionniste de vos besoins en nutrition avant et au cours de la grossesse. Une alimentation équilibrée suivant les principes du Guide alimentaire canadien vous aidera à prévenir les infections et à augmenter vos niveaux d'énergie. Assurez-vous que votre alimentation contient suffisamment d'acide folique, car cette substance minérale prévient les malformations de naissance.
Vous devriez aussi discuter avec votre médecin de votre capacité à prendre soin d'un enfant. Certains symptômes peuvent nuire aux soins du nouveau-né, comme une vision embrouillée, la difficulté à vous déplacer, la fatigue excessive ou une paralysie partielle. Parce que la progression de la SP est hautement imprévisible, vous pourriez avoir besoin de soins et de soutien additionnels durant et après la grossesse.
Consultez votre médecin si vous prenez des médicaments contre la SP. Demandez à votre obstétricien et à votre neurologue quels médicaments sont appropriés durant la grossesse et l'allaitement.
Tous les contenus sont la propriété de MediResource Inc. 1996 – 2024. Conditions d’utilisation. Les contenus présents ne sont destinés qu’à des fins d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale. Source : santecheznous.com/healthfeature/gethealthfeature/SP-et-grossesse
Si vous êtes enceinte et souffrez de SP, votre bébé se développera normalement et habituellement votre grossesse se déroulera sans aucune complication associée à la SP. En fait, vous vous sentirez probablement en meilleure santé durant votre grossesse que jamais auparavant. Conservez votre santé en mangeant bien, en vous reposant et en faisant de l'activité physique.
Vous sentirez votre corps se transformer durant votre grossesse. De plus, vous pourriez voir vos symptômes se résorber, surtout au cours des deuxième et troisième trimestres. Par exemple, vous pourrez ressentir moins de tremblements et de tension musculaire au cours de la grossesse. Les hormones présentes dans le corps de la femme durant la grossesse semblent avoir un effet bénéfique sur le système immunitaire. La SP est dite « maladie auto-immune » parce que le système immunitaire attaque par erreur ses propres tissus et organes. En supprimant le système immunitaire, certains symptômes sont moins présents.
À quoi faut-il vous attendre et que pouvez-vous faire?
À quoi devriez-vous faire spécialement attention ? Habituellement, les femmes enceintes souffrant de SP n'exigent aucun soin spécial de la part du gynécologue. Le travail et l'accouchement sont habituellement les mêmes que chez les femmes sans SP. Mais certaines précautions s'imposent chez les femmes avec SP.
Si vous éprouviez de la difficulté à marcher avant votre grossesse, vous pourriez avoir moins d'assurance sur vos jambes au fur et à
mesure de la croissance de votre bébé à cause du poids supplémentaire que vous devrez transporter. Songez à installer des barres d'appui dans votre salle de bain et à placer des chaises solides dans la chambre et la cuisine. Marchez avec précautions car votre centre de gravité se déplace lors de la grossesse.
La plupart des femmes enceintes éprouvent des problèmes de vessie ou d'intestin lors de la grossesse. Si vous souffrez de problèmes de vessie ou d'intestins associés à la SP, vos symptômes pourraient s'aggraver au cours de la grossesse. Vous pourriez devenir alors plus sujette
à la constipation et aux infections urinaires. Votre médecin pourrait vous conseiller un laxatif mucilagineux et des changements alimentaires contre la constipation ainsi que prendre régulièrement des échantillons d'urine pour dépister les infections de la vessie. Votre médecin peut aussi modifier vos médicaments contre la SP.
Les personnes atteintes de SP ressentent souvent de la fatigue. Parce que votre organisme dépense plus d'énergie durant la grossesse, vous vous sentirez probablement de plus en plus fatiguée au fur et à mesure de la croissance de votre bébé. Essayez d'adapter votre horaire pour effectuer vos tâches les plus exigeantes quand vos niveaux d'énergie sont au plus élevé. Par exemple, si vous êtes du type matinal, faites votre lessive ou vos emplettes avant l'heure du lunch. Si possible, faites-vous aider à la maison et ne tentez pas d'en faire trop une fois que le bébé
est au monde.
Discutez avec votre neurologue, votre médecin et votre obstétricien si vous prenez des médicaments stéroïdes (p. ex. la prednisone) contre les symptômes de la SP.
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L'accouchement progresse habituellement de façon normale chez les femmes souffrant de SP. Par contre, vous pourriez éprouver des difficultés à pousser durant le travail, à cause de la faiblesse musculaire associée à la SP. Vous pourriez avoir besoin de forceps ou d'appareils à succion.
Certains obstétriciens croient que les analgésiques les plus efficaces au cours du travail demeurent l'épidurale et l'anesthésie générale. D'autres recommandent de puissants analgésiques comme les opioïdes ou encore les techniques de Lamaze.
Une fois le bébé au monde, vous pourriez sentir vos symptômes empirer au cours des trois à six mois suivants. Le risque de rechute (récurrence des symptômes) est d'environ 20 % à 40 % après une grossesse. Par contre, les médecins sont d'avis que ces rechutes n'augmenteront pas votre incapacité à long terme. Les six mois suivant la grossesse constituent la période la plus exposée aux rechutes, alors assurez-vous de conserver une saine alimentation et beaucoup de repos au cours de cette période. Essayez de réduire vos risques et votre exposition aux infections, aux fièvres infectieuses et au stress. Conservez une alimentation équilibrée selon le Guide alimentaire canadien.
Un bébé représente une charge de travail additionnelle pour les parents et pour les femmes atteintes de SP, ce travail supplémentaire peut augmenter la fatigue. Si possible, essayez de vous faire aider à la maison et de conserver votre énergie pour vous et pour votre bébé.
Allaitement
La plupart des médecins croient que les risques de rechute n'augmentent pas chez les femmes atteintes de SP qui allaitent. En fait, certaines études démontrent que l'allaitement peut réduire votre risque de rechutes. Par contre, vous devriez consulter votre médecin ou votre obstétricien si vous songez à allaiter. Certaines femmes se sentent trop fatiguées pour allaiter. Chez d'autres, l'allaitement est déconseillé à cause de certains médicaments contre la SP qu'elles doivent prendre.
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Les faits
- La SP est plus fréquente chez les femmes en âge de procréer que chez tout autre groupe.
- Rien ne prouve que la SP nuit à la fertilité ou entraîne un nombre plus élevé de malformations congénitales ou de fausses couches.
- La grossesse, le travail et l'accouchement ne sont pas différents chez les femmes atteintes de SP de chez celles qui ne le sont pas Ceci dit, la SP peut affecter les nerfs et les muscles sollicités pour la pousse durant le travail, de même que ceux qui signalent le début du travail.
- La grossesse n'empirera pas les symptômes chez les femmes atteintes de SP. En réalité, le nombre d'exacerbations (aggravation des symptômes) est réduit en cours de grossesse, surtout au cours des deuxième et troisième trimestres.
- Aucune recherche ne démontre une augmentation des risques de rechute chez les femmes atteintes de SP qui allaitent. En fait, certaines études démontrent que l'allaitement peut réduire votre risque de rechutes
- Le risque de voir l'enfant développer la SP est de un à cinq pour cent, selon le sexe du bébé et lequel des deux parents est atteint de la maladie.
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