Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?

Le cabotégravir appartient à la classe de médicaments appelés antirétroviraux et, plus précisément, à ceux que l'on appelle inhibiteurs de l'intégrase.

On utilise le cabotégravir pour traiter les infections causées par le VIH et aider à empêcher ce virus de se reproduire. Le VIH est le virus responsable du syndrome d'immunodéficience humaine acquise (SIDA). L'infection à VIH détruit les cellules CD4 (T) qui sont importantes pour le système immunitaire. Le système immunitaire aide à combattre les infections. Le cabotégravir agit en bloquant un enzyme appelé intégrase; celui-ci est nécessaire à la reproduction du VIH. Ce médicament aide à inhiber le virus en réduisant la quantité de VIH dans le sang et en augmentant les décomptes cellulaires de T CD4.

Le cabotégravir sert au traitement des personnes dont l'infection par le VIH-1 est stable et qui ont des niveaux de virus presque indétectables dans le sang. On le prend en même temps que le médicament rilpivirine pour le traitement à court terme de l'infection par HIV. Les comprimés de cabotégravir servent à déterminer le degré de tolérabilité du médicament avant de commencer à utiliser la présentation injectable à action prolongée de ce médicament. Si vous devez manquer une injection prévue par plus de 7 jours, vous pouvez également prendre les comprimés au lieu de l'injection manquée jusqu'à ce que vous puissiez recevoir la prochaine injection.

Ce médicament ne représente pas une cure pour l'infection par le VIH et il n'empêche pas sa transmission à d'autres personnes, bien que l'inhibition du virus réduise dans les faits le risque de transmettre le virus à d'autres personnes. Il s'utilise pour ralentir davantage l'évolution ou la reproduction du VIH et il semble également ralentir la destruction du système immunitaire. Son action aide à retarder la survenue de problèmes comme des infections apparentées au sida ou à une affection par le VIH.

Ce médicament peut être disponible sous divers noms de marque ou sous différentes présentations. Une marque spécifique de ce médicament n'est peut-être pas offerte sous toutes les formes ni avoir été approuvée contre toutes les affections dont il est question ici. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées contre toutes les affections mentionnées dans cet article.

Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous prenez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas de prendre ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.

Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu'un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait nuire aux personnes pour lesquelles il n'a pas été prescrit.

Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?

Chaque comprimé blanc, pelliculé, de forme ovale, portant l'inscription « SV CTV » gravée d'un côté, contient 30 mg de cabotégravir (soit l'équivalent de 31,62 mg de cabotégravir sodique). Ingrédients non médicinaux : hypromellose, lactose monohydraté, stéarate de magnésium, cellulose microcristalline, polyéthylèneglycol, glycolate d'amidon sodique et dioxyde de titane.

Comment doit-on employer ce médicament ?

La dose recommandée de cabotégravir pour les adultes est d'un (1) comprimé de 30 mg pris oralement avec un repas, une fois par jour. Le cabotégravir est pris avec un comprimé de rilpivirine. Afin d'obtenir les meilleurs résultats, essayez de les prendre au même moment chaque jour.

Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière de prendre le médicament sans le consulter au préalable.

On prend habituellement les comprimés de cabotégravir pendant 28 jours afin d'établir le degré de tolérabilité du patient avant de commencer à utiliser la présentation injectable à action prolongée. Il est important de prendre ce médicament exactement selon la prescription du médecin.

Si vous oubliez une dose et que moins de 12 heures se sont écoulées depuis cette omission, prenez-la dès que possible avec un repas et continuez à suivre votre posologie habituelle. Si plus de 12 heures se sont écoulées depuis votre dose oubliée, ne vous souciez pas de la dose omise et reprenez le schéma posologique usuel. N'utilisez pas une double dose pour compenser l'omission d'une dose. Si vous hésitez sur la conduite à tenir après avoir omis une dose, demandez conseil à votre médecin ou à un pharmacien.

Conservez ce médicament à la température ambiante, à l'abri de la lumière et de l'humidité et hors de la portée des enfants.

Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.

Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?

Abstenez-vous d'employer ce médicament dans les circonstances ci-après :

  • une allergie au cabotégravir ou à l'un des ingrédients du médicament;
  • la prise de l'un des médicaments ci-après :
    • la carbamazépine;
    • l'oxcarbazépine;
    • le phénobarbital;
    • la phénytoïne;
    • la rifampine.

Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?

Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent.

Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui prennent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.

Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.

Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :

  • une diarrhée;
  • une douleur gastrique;
  • une douleur musculaire;
  • une éruption cutanée;
  • des étourdissements;
  • de la faiblesse;
  • une fièvre ou une sensation de chaleur;
  • un gain de poids;
  • des gaz;
  • des maux de tête;
  • de la nausée;
  • une perte d'énergie;
  • des rêves insolites;
  • une sensation de malaise généralisé;
  • de la somnolence;
  • des troubles du sommeil;
  • des vomissements.

La plupart des effets secondaires figurant ci-après ne surviennent pas très souvent, mais ils pourraient cependant engendrer de graves problèmes si vous ne consultez pas votre médecin ou si vous ne recevez pas des soins médicaux.

Renseignez-vous auprès de votre médecin au plus tôt si l'un des effets secondaires ci-après se manifeste :

  • des signes de dépression (par ex. des changements d'humeur, un manque de concentration, des fluctuations pondérales, des troubles du sommeil, de l'indifférence à l'égard de nombreuses activités, des pensées relatives à l'automutilation ou au suicide);
  • des signes de troubles hépatiques (par ex. de la nausée, des vomissements, de la diarrhée, une perte de l'appétit, une perte de poids, le jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, une urine sombre, des selles claires).

Cessez de prendre le médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux s'il se produit une réponse comme :

  • des signes d'une grave réaction cutanée comme des cloques, une desquamation, une éruption cutanée recouvrant une grande région du corps, une éruption cutanée qui s'étend rapidement ou une éruption cutanée accompagnée d'une fièvre ou d'une gêne;
  • des signes d'une réaction allergique importante (par ex. des crampes abdominales, une difficulté respiratoire, des nausées et des vomissements, ou une boursouflure du visage et une enflure de la gorge).

Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament.

Existe-t-il d'autres précautions d'emploi ou mises en garde ?

Avant d'employer un médicament, ne manquez pas d'informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Les femmes devraient mentionner si elles sont enceintes ou si elles allaitent. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.

Arrêt du médicament : si vous cessez de prendre ce médicament, votre infection à VIH pourrait empirer. Employez le médicament conformément aux indications de votre médecin et ne suspendez pas sa prise sans consulter votre médecin au préalable.

Dépression : il est démontré que les médicaments antirétroviraux provoquent des changements de l'humeur et des symptômes de dépression. Si vous souffrez de dépression ou avez des antécédents de dépression, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Si vous présentez des symptômes de dépression (comme un manque de concentration, un changement de poids, un changement touchant le sommeil ou une perte d'intérêt envers vos activités) ou si vous constatez qu'un membre de la famille traité par ce médicament présente ces symptômes, communiquez avec votre médecin au plus tôt.

Fonction hépatique : le dolutégravir peut causer des troubles hépatiques. Si vous êtes atteint d'une maladie hépatique ou d'une baisse de votre fonction hépatique, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique. Si vous observez des symptômes de troubles hépatiques (par ex. une douleur abdominale, des vomissements persistants, une sensation de malaise, une fièvre, une démangeaison, le jaunissement de la peau et du blanc des yeux, une urine sombre), prenez contact avec votre médecin immédiatement.

Réactions cutanées : on a rapporté que certains médicaments possédant le même mode d'action que le cabotégravir avaient provoqué de graves réactions cutanées. N'oubliez pas que ce type de réaction doit être traité rapidement, bien qu'elles n'aient pas été signalées avec l'utilisation du cabotégravir. Suspendez la prise du médicament et demandez immédiatement des soins médicaux en cas de symptômes d'une grave réaction allergique, notamment une fièvre, une augmentation de volume des ganglions, le jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, des symptômes attribuables à la grippe tels que des éruptions cutanées ou des cloques.

Grossesse : ce médicament ne devrait pas s'utiliser durant la grossesse à moins que les bienfaits priment les risques. Si une grossesse advient pendant que vous utilisez ce médicament, prenez contact avec votre médecin immédiatement.

Allaitement : on ignore si le cabotégravir passe dans le lait maternel. Les femmes atteintes d'une infection causée par le VIH ne doivent pas allaiter leur bébé à cause du risque de lui transmettre le VIH s'il n'est pas infecté.

Enfants : ni l'innocuité ni l'efficacité de ce médicament n'a été établie en ce qui concerne les enfants de moins de 18.

D'autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament ?

Il pourrait se produire une interaction entre le cabotégravir et l'un des agents ci-après :

  • les antiacides (évitez d'en prendre 2 heures avant et jusqu'à 4 heures après la prise du cabotégravir) (par ex. l'hydroxyde d'aluminium, le carbonate de calcium, l'hydroxyde de magnésium);
  • la carbamazépine;
  • l'oxcarbazépine;
  • le phénobarbital;
  • la phénytoïne;
  • la rifampine.

Si vous prenez l'un de ces médicaments, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin pourrait vous demander de :

  • cesser la prise de l'un des médicaments,
  • remplacer l'un des médicaments par un autre,
  • modifier la manière dont vous prenez l'un des médicaments, ou les deux,
  • ne rien changer du tout.

L'interférence d'un médicament avec un autre n'entraîne pas toujours l'interruption de la prise de l'un d'eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d'interactions médicamenteuses.

D'autres médicaments que ceux énumérés précédemment peuvent interagir avec ce médicament. Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. N'oubliez pas de mentionner tout supplément que vous absorbez. Si vous consommez de la caféine, de l'alcool, de la nicotine (en fumant des cigarettes) ou des drogues illicites, vous devriez en avertir votre médecin prescripteur puisque ces substances peuvent modifier l'action de nombreux médicaments.

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