Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?

L'insuline est une hormone naturellement produite dans le pancréas. Elle aide notre corps à utiliser ou à entreposer le glucose (le sucre) qui lui provient des aliments. Quand une personne est atteinte de diabète, le pancréas ne sécrète pas suffisamment d'insuline pour répondre aux besoins de son corps, ou son corps ne peut pas utiliser convenablement l'insuline produite. Comme le glucose ne peut pas être utilisé ni entreposé convenablement, il s'accumule dans la circulation sanguine. L'insuline injectée sous la peau contribue à abaisser le taux de glucose sanguin.

Il existe de nombreux types d'insulines de toutes sortes et elles se différencient par leur rapidité d'absorption et leur durée d'action. L'insuline NPH est une insuline d'action intermédiaire. Il lui faut 1 à 3 heures pour commencer à agir après l'injection. Elle atteint son pic d'action entre 5 et 8 heures et cesse d'agir après un intervalle de 18 heures à 24 heures.

Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées pour tous les troubles mentionnés dans cet article. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous employez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas d'employer ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.

Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu'un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait nuire aux personnes pour lesquelles il n'a pas été prescrit.

Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?

Fiole
Chaque mL contient 100 unités d'insuline NPH. Ingrédients non médicinaux : chlorure de zinc, eau pour injection, glycérol, hydroxyde de sodium et/ou acide chlorhydrique, phénol, phosphate disodique dihydraté, sulfate de protamine, métacresol.

Penfill
Chaque mL contient 100 unités d'insuline NPH. Ingrédients non médicinaux : chlorure de zinc, eau pour injection, glycérol, hydroxyde de sodium et/ou acide chlorhydrique, phénol, phosphate disodique dihydraté, sulfate de protamine, métacresol.

Comment doit-on employer ce médicament ?

La dose recommandée d'insuline dépend de la production d'insuline naturelle de votre pancréas et de l'utilisation que votre corps en fait. La dose qui vous convient sera déterminée par votre médecin, ou par votre éducateur spécialisé en diabète. Il tiendra compte auparavant de divers facteurs de mode de vie ainsi que des valeurs obtenues lors de la surveillance de votre sucre sanguin.

Votre dose d'insuline devrait être injectée par voie sous-cutanée (sous la peau) conformément aux directives de votre médecin ou de votre éducateur spécialisé en diabète. N'injectez pas l'insuline NPH dans une veine et n'utilisez pas l'insuline NPH dans une pompe à perfusion d'insuline. La dose d'insuline se mesure en unités internationales (UI). Chaque millilitre d'insuline contient 100 UI. L'insuline NPH est souvent injectée 1 ou 2 fois par jour. La dose qu'on vous a prescrite peut être différente. Outre l'insuline NPH, une insuline à action rapide est habituellement utilisée pour maîtriser le retentissement de l'apport alimentaire sur le taux de glucose sanguin au cours de la journée. L'administration de doses d'insuline donne lieu à un grand nombre de variations.

Mélangez l'insuline NPH en faisant rouler lentement la fiole entre les mains. Le mélange devrait être uniformément blanc et trouble. N'utilisez pas l'insuline s'il y a des grumeaux, si elle semble inhabituellement épaisse, si des particules collent au fond ou sur les parois ou si le mélange est décoloré. Ne l'utilisez pas non plus si le mélange contient des cristaux, si la fiole ou le flacon a une apparence givrée ou si la suspension est toujours claire après avoir été roulée entre les mains.

Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière d'employer le médicament sans le consulter au préalable.

Il est important d'utiliser ce médicament conformément aux indications de votre médecin. Le choix du moment de l'injection de l'insuline et de la prise des repas est crucial à l'équilibre de la glycémie et à la prévention des réponses indésirables.

Mettez les cartouches d'insuline inutilisées au réfrigérateur jusqu'au moment où vous en aurez besoin. Vous pouvez les employer jusqu'à la date de péremption indiquée sur l'étiquette. Évitez le gel. Vous pouvez garder l'insuline entamée à la température ambiante, mais vous devrez la jeter au bout de 28 jours. L'insuline ne doit pas être exposée à des températures très élevées ni à la lumière du soleil. Gardez l'insuline hors de la portée des enfants.

Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.

Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?

L'insuline NPH ne devrait pas s'employer dans les circonstances ci-après :

  • une allergie connue ou suspectée à l'insuline ou à l'un des ingrédients du médicament;
  • un taux de glucose sanguin bas (une hypoglycémie);
  • un coma diabétique.

Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?

Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est employé à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent. Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui emploient ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.

Au moins 1 % des personnes employant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.

Consultez votre médecin si vous observez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :

  • une rougeur, une démangeaison ou une enflure au lieu d'injection.

La plupart des effets secondaires figurant ci-après ne surviennent pas très souvent, mais ils pourraient cependant engendrer de graves problèmes si vous ne recevez pas des soins médicaux.

Renseignez-vous auprès de votre médecin au plus tôt si l'un des effets secondaires ci-après se manifeste :

  • des signes d'un taux de glucose sanguin bas :
    • de l'anxiété;
    • des battements de cœur rapides;
    • de la confusion;
    • de la difficulté à parler;
    • un état de nervosité;
    • des étourdissements;
    • de la faiblesse;
    • de la faim;
    • de la fatigue;
    • des frissonnements;
    • des maux de tête;
    • de la nausée;
    • des problèmes de concentration;
    • une sensation d'engourdissement ou de picotement ressentie sur les lèvres, les doigts ou la langue;
    • de la somnolence;
    • de la sudation;
    • une vision floue.

Cessez d'employer le médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux s'il se produit une réponse comme :

  • des crises convulsives;
  • une éruption cutanée ou des cloques sur tout le corps;
  • une perte de connaissance;
  • des symptômes d'une réaction allergique grave (une boursouflure du visage ou une enflure de la gorge, une difficulté respiratoire, une respiration sifflante ou une éruption cutanée accompagnée d'une démangeaison).

Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament.

Existe-t-il d'autres précautions d'emploi ou mises en garde ?

Avant d'employer un médicament, ne manquez pas d'informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Les femmes devraient mentionner si elles sont enceintes ou si elles allaitent. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.

Aspect de l'insuline : le contenu de la fiole d'insuline NPH devrait être blanc et trouble. N'utilisez pas l'insuline s'il y a des grumeaux, si elle semble inhabituellement épaisse, si des particules collent au fond ou sur les parois ou si le mélange est décoloré. Ne l'utilisez pas non plus si le mélange contient des cristaux, si la fiole ou le flacon a une apparence givrée ou si la suspension est toujours claire après avoir été roulée entre les mains.

Changements au point d'injection : le tissu adipeux sous la peau au point d'injection peut rétrécir ou s'épaissir si vous vous injectez trop souvent au même endroit. Pour éviter que cela se produise, changez d'endroit à chaque injection. Communiquez avec votre médecin ou votre éducateur spécialisé en diabète si vous remarquez un affaissement ou un épaississement de votre peau au point d'injection.

Identification diabétique : il importe soit de porter un bracelet (ou un collier) soit de transporter une carte signalant que vous souffrez de diabète et que vous prenez de l'insuline.

Membre de la famille et amis : sensibilisez les membres de votre famille et vos amis aux signes et symptômes de l'hypoglycémie (taux de glucose sanguin bas). Gardez une trousse de glucagon à portée de la main et enseignez-leur à l'utiliser convenablement en cas de diminution importante de glucose sanguin et de perte de connaissance.

Réactions allergiques : si vous observez des signes d'une réaction allergique grave (une boursouflure du visage ou une enflure de la gorge, une difficulté respiratoire, une respiration sifflante, ou une éruption cutanée accompagnée d'une démangeaison), cessez d'employer le médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux.

Surveillance du glucose sanguin : il importe que toute personne qui utilise de l'insuline surveille son taux de sucre sanguin régulièrement, comme préconisé par son médecin ou son éducateur spécialisé en diabète. Il est particulièrement important de vérifier votre glucose sanguin plus souvent quand des modifications sont apportées à votre dose d'insuline ou à votre horaire, quand vous êtes malade ou que vous traversez une période de grande tension. Si d'après les résultats des analyses de sang votre taux de glucose est constamment élevé ou bas, communiquez avec votre médecin ou éducateur spécialisé en diabète.

Taux de glucose sanguin bas (hypoglycémie) : une hypoglycémie peut se produire si vous prenez une trop forte dose d'insuline, si vous oubliez un repas ou si vous faites plus d'exercice physique que d'habitude. Parmi les symptômes légers à modérés d'hypoglycémie qui peuvent se manifester soudainement on retrouve des sueurs froides, un état de nervosité ou des tremblements, des battements de cœur rapides, des maux de tête, de la faim, de la confusion, une sensation de tête légère, de la faiblesse, et un engourdissement ou des picotements (ressentis sur la langue, les lèvres ou les doigts). Il est possible de corriger une hypoglycémie légère à modérée en consommant des aliments ou des boissons qui contiennent du sucre. Vous devriez toujours avoir une source de sucre rapide à portée de la main, sous forme de bonbons, de comprimés de glucose, de jus de fruit ou de boissons non alcoolisées ordinaires (pas des boissons diététiques).

Une grave hypoglycémie pourrait générer des signes de désorientation, une perte de connaissance et des crises convulsives. Les personnes qui ne peuvent pas prendre de sucre par voie orale, ou qui ont perdu connaissance, peuvent avoir besoin d'une injection de glucagon ou d'une injection par voie intraveineuse (dans la veine) de glucose.

Variations des besoins en insuline : un grand nombre de facteurs peuvent influer sur le taux de glucose sanguin et les besoins en insuline. Parmi ceux-ci, on compte :

  • certains troubles médicaux (par ex. des infections, des troubles de la thyroïde, une maladie du foie ou du rein);
  • le décalage horaire en voyage;
  • les exercices physiques;
  • une intervention chirurgicale;
  • la maladie;
  • des médicaments qui élèvent ou abaissent le taux de glucose sanguin;
  • le régime alimentaire;
  • le stress;
  • un traumatisme.

Il importe que votre médecin soit informé de votre état de santé actuel et de tout changement susceptible d'influer sur vos besoins en insuline. Votre glucose sanguin devrait être surveillé régulièrement comme préconisé par votre médecin ou votre éducateur spécialisé en diabète.

Grossesse : il est indispensable de maintenir un bon équilibre du glucose sanguin pendant tout le déroulement de la grossesse. Les besoins en insuline diminuent habituellement au cours du 1er trimestre et s'accroissent durant les 2e et 3e trimestres. Par conséquent, communiquez avec votre médecin si vous êtes enceinte ou songez à le devenir.

Allaitement : les mères qui allaitent devront peut-être modifier leur dose d'insuline ou leur régime alimentaire.

D'autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament ?

Il pourrait se produire une interaction entre l'insuline NPH et l'un des agents ci-après :

  • l'alcool;
  • les androgènes (par ex. la testostérone);
  • les antibiotiques « sulfa » (par ex. le sulfaméthoxazole);
  • les antibiotiques de la famille des quinolones (par ex. la ciprofloxacine, la lévofloxacine, la norfloxacine);
  • les antidiabétiques (par ex. l'acarbose, la canagliflozine, le glyburide, l'insuline, la liraglutide, la metformine, la rosiglitazone, la sitagliptine);
  • les antipsychotiques (par ex. la clozapine, la quétiapine, la rispéridone);
  • les bêtabloquants (par ex. l'aténolol, le métoprolol, le pindolol, le propranolol, le sotalol);
  • les bloqueurs des récepteurs de l'angiotensine (par ex. le candésartan, l'irbésartan, le losartan);
  • la clarithromycine;
  • les contraceptifs oraux;
  • les corticostéroïdes (par ex. la prednisone, la prednisolone);
  • le danazol;
  • les décongestionnants (par ex. la pseudoéphédrine);
  • le disopyramide;
  • les diurétiques (par ex. le furosémide, l'hydrochlorothiazide);
  • l'épinéphrine;
  • l'évérolimus;
  • le glucagon;
  • la goséréline;
  • l'hormonothérapie thyroïdienne substitutive (si vous commencez le traitement ou si vous ajustez votre dose);
  • l'hydroxychloroquine;
  • les inhibiteurs de l'ECA (par ex. le ramipril, l'énalapril, le lisinopril);
  • les inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO; par ex. le moclobémide, la phénelzine, la rasagiline, la sélégiline, la tranylcypromine);
  • les inhibiteurs des protéines kinases (par ex. le céritinib, le nilotinib, le sunitinib);
  • les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS; par ex. le citalopram, la fluoxétine, la paroxétine, la sertraline);
  • le lanréotide;
  • le linézolide;
  • la niacine;
  • l'octréotide;
  • les œstrogènes (par ex. les œstrogènes conjugués, l'œstradiol, l'éthinylœstradiol);
  • le pasiréotide;
  • les progestatifs (par ex. le diénogest, le lévonorgestrel, la médroxyprogestérone, la noréthindrone);
  • la quinine;
  • les salicylés (par ex. l'AAS);
  • le sirolimus;
  • la somatostatine;
  • le tramadol.

Si vous employez l'un de ces agents, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin pourrait vous demander de :

  • cesser la prise de l'un des médicaments,
  • remplacer l'un des médicaments par un autre,
  • modifier la manière dont vous prenez l'un des médicaments, ou les deux,
  • ne rien changer du tout.

L'interférence d'un médicament avec un autre n'entraîne pas toujours l'interruption de la prise de l'un d'eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d'interactions médicamenteuses.

D'autres médicaments que ceux énumérés précédemment peuvent interagir avec ce médicament. Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. N'oubliez pas de mentionner tout supplément que vous absorbez. Si vous consommez de la caféine, de l'alcool, de la nicotine ou des drogues illicites, vous devriez en avertir votre médecin prescripteur puisque ces substances peuvent modifier l'action de nombreux médicaments.

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