Description

Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) , également connu sous le nom de maladie de Willis-Ekbom, est un trouble neurologique (du système nerveux). Il se caractérise par une envie de bouger les jambes pour ne plus ressentir de sensations anormales comme de la douleur, du fourmillement ou des brûlures. En fait, certaines personnes disent qu'elles ont l'impression de sentir des insectes grouiller dans leurs jambes.

L'envie de bouger les jambes se produit pendant les périodes de repos, au moment de l'endormissement et elle a généralement tendance à empirer le soir et la nuit. Bien que le mouvement soulage les symptômes, les sensations reviennent souvent. Bien que cette affection soit connue sous le nom de syndrome des jambes sans repos, ces sensations anormales peuvent également se manifester dans les bras.

Selon l’âge de la personne à son apparition, on catégorise le SJSR comme d’apparition précoce ou d’apparition tardive.  Le SJSR se produit chez les hommes et chez les femmes, quoique l'incidence soit légèrement plus élevée chez les femmes. Cette affection devient aussi plus fréquente et intense avec l'âge.

Dans environ 80 % des cas,   certaines personnes atteintes du SJSR font l'expérience de saccades soudaines dans les bras et les jambes ; elles sont connues sous le nom de mouvements périodiques des membres. Les personnes ne maîtrisent pas ce mouvement qui se produit habituellement toutes les 20 à 40 secondes et qui peut continuer à se produire toute la nuit.

On estime que le SJSR atteint 5 % à 15 % de la population du monde entier.

Causes

La cause du SJSR n'est pas connue avec certitude. Les chercheurs ont observé que l'affection touche aussi environ 1 membre de la famille de la moitié des personnes atteintes du SJSR.

Il y a lieu de penser que le SJSR est causé par une des affections sous-jacentes ci-après :

  • un déficit en fer ou de certaines vitamines,
  • un mode de vie sédentaire
  • sevrage médicamenteux
  • une insuffisance rénale,
  • le diabète,
  • la maladie de Parkinson,
  • d'autres affections du système nerveux,
  • l'arthrite,
  • une grossesse,
  • des médicaments employés pour soigner la nausée, les allergies, les crises épileptiques, la dépression ou une psychose.

Les personnes touchées par ces affections ressentent parfois du soulagement lorsque leur affection sous-jacente est traitée ou lorsque le médicament responsable est abandonné.

Il est possible que la consommation de café, d'alcool ou de tabac aggrave ou déclenche les symptômes des personnes atteintes du SJSR ou de celles qui contracteront probablement cette affection. Le fait de réduire l'ingestion de ces substances ou d'arrêter totalement d'en consommer pourrait soulager ou enrayer les symptômes du SJSR. Le manque de sommeil semble également aggraver le trouble.

Symptômes et Complications

Voici certains symptômes caractéristiques du SJSR :

  • des sensations anormales dans les jambes ou les bras durant le repos, comme un fourmillement, des picotements, des brûlures et de la douleur. L'intensité de ces sensations anormales varie de légère à intolérable ;
  • le mouvement aide à soulager temporairement les sensations anormales, bien qu'elles reviennent fréquemment après l'arrêt du mouvement ;
  • les symptômes sont généralement plus marqués le soir ou la nuit ;
  • les symptômes ne sont pas toujours constants et peuvent disparaître et revenir sans raison apparente ;
  • les symptômes tendent à augmenter de fréquence et d'intensité avec l'âge.

Plus de 80 % des personnes atteintes du SJSR ressentent le besoin de bouger les bras ou les jambes pendant leur sommeil, ce phénomène est désigné mouvements périodiques des membres pendant le sommeil (MPMS). Le MPMS a tendance à survenir plus fréquemment chez les personnes souffrant d'apnée obstructive du sommeil, de narcolepsie ou d'un trouble du comportement du sommeil à mouvements oculaires rapides.

Comme les symptômes sont plus marqués la nuit, les personnes atteintes du SJSR ou MPMS peuvent éprouver de la difficulté à s'endormir ou sont susceptibles de s'éveiller à plusieurs reprises. Certaines personnes peuvent éprouver de la difficulté à étudier, à travailler ou à vaquer à leurs activités normales à cause de la fatigue.

Diagnostic

Il n'existe pas d'épreuves de laboratoire pour diagnostiquer le SJSR. Il se peut toutefois que votre médecin demande une série d'analyses pour s'assurer que vous n'êtes pas atteint d'une autre affection, comme une carence en vitamines, qui serait susceptible de provoquer vos symptômes.

Le diagnostic de SJSR nécessite une évaluation de vos antécédents médicaux et de la description de vos symptômes. Le médecin éliminera les autres possibilités et se concentrera sur la présence de 4 facteurs pour diagnostiquer votre affection :

  • un besoin incontrôlable de bouger les bras ou les jambes pour soulager des sensations anormales comme un fourmillement, des picotements, des brûlures ou de la douleur ;
  • des symptômes temporairement soulagés par le mouvement ;
  • des symptômes plus marqués ou seulement présents pendant des périodes de repos, ou en position assise ;
  • des symptômes qui sont plus prononcés le soir ou la nuit.

Le médecin peut vous demander à l'occasion de passer un test de sommeil et de passer une nuit dans une clinique du sommeil pour déterminer la cause du trouble du sommeil avec plus de précision.

En plus d’un questionnaire complet, votre médecin procédera à un examen physique complet, à des analyses sanguines afin de derminer les numérations globulaires complètes et les taux de fer et de ferritine. S’il trouve de faibles taux de fer, votre médecin cherchera la cause possible de cette anomalie en vous prescrivant une coloscopie ou d’autres tests.

Traitement et Prévention

Le traitement du SJSR est axé sur la prise en charge des affections médicales sous-jacentes susceptibles de provoquer le SJSR (par ex.  la correction d'une carence en fer). Si du fer est administré, il peut être administré avec de la vitamine C, et les niveaux seront vérifiés régulièrement.

Pour traiter les symptômes d'intensité légère, le médecin suggèrera d'abord des mesures non médicamenteuses. Par exemple, certaines personnes trouvent que les exercices légers comme la marche ou les étirements, ou que les bains, le massage des jambes, l'application d'enveloppements chauds ou froids, et la pratique de certaines techniques de relaxation, comme la méditation ou le yoga contribuent à enrayer les symptômes. Il est également possible que vous bénéficiez d'un changement d'horaire de sommeil pour vous permettre de dormir plus longtemps. Il se peut que le médecin vous suggère de rester actif sur le plan mental (par ex.  en lisant) pendant les périodes d'inactivité prolongée comme pendant les déplacements prolongés pour arriver à ne plus penser à vos symptômes de SJSR

Toutefois, si vos symptômes sont fréquents et intenses, ou si vous éprouvez de la difficulté à vous endormir, ou à rester endormi, le médecin pourrait vous prescrire des médicaments. Afin de contrôler les symptômes quotidiens, on prescrit souvent des médicaments servant au traitement de la maladie de Parkinson comme le ropinirole, la rotigotine et le pramipexole. La lévodopa/carbidopa est efficace pour les symptômes intermittents et comme mesure de prévention juste avant un long voyage en automobile ou en avion. Les médicaments possèdent des effets secondaires et on doit parfois réduire leur dose avant qu’on les reprenne après une certaine période de temps. Certains médicaments anticonvulsivants (comme la gabapentine et la prégabaline), les benzodiazépines (comme le clonazépam et le zolpidem) ou les opioïdes (comme la codéine) peuvent apporter un certain soulagement.

Comme la cause du SJSR n'est pas bien comprise, il n'existe pas de moyens éprouvés pour le prévenir. Il se peut toutefois que les personnes atteintes du SJSR puissent réduire le nombre et l'intensité de leurs épisodes en apportant quelques changements simples à leur mode de vie comme l'élimination de la caféine, de la nictoine, et de l'alcool et en traitant les causes sous-jacentes.


*Tous les médicaments ont à la fois une dénomination commune (un nom générique) et un nom de marque ou marque. La marque est l'appellation qu'un fabricant choisit pour son produit (par ex. Tylenol®). Le nom générique est le nom du médicament en médecine (par ex. l'acétaminophène). Un médicament peut porter plusieurs noms de marque, mais il ne possède qu'un seul nom générique. Cet article répertorie les médicaments par leur nom générique. Pour obtenir des renseignements sur un médicament donné, consultez notre base de données sur les médicaments. Pour de plus amples renseignements sur les noms de marque, consultez votre médecin ou un pharmacien.

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