Description
La prostatectomie radicale est une intervention chirurgicale visant à enlever la prostate et une partie des tissus qui l'entourent. On a recours à la prostatectomie radicale dans le traitement du cancer de la prostate. Un urologue pratique cette opération à l'hôpital ou en clinique.
Quand le procédé sera-t-il entrepris ?
C'est votre médecin qui recommandera cette opération si nécessaire.
Objectifs ?
Cette opération est pratiquée pour traiter le cancer de la prostate, en général lorsque celui-ci ne s'est pas propagé dans l'organisme, chez des hommes qui sont par ailleurs en bonne santé.
Risques et mesures de précaution
Certains risques sont communs à toutes les interventions chirurgicales et à chaque forme d'anesthésie. Ces risques dépendent de nombreux facteurs, entre autres du type d'intervention chirurgicale et de votre propre état pathologique. Parmi les très rares, mais possibles effets secondaires, on retrouve ceux qui sont liés à l'anesthésique ainsi que les problèmes respiratoires, une infection, un saignement, des complications de la cicatrisation et la mort.
Bien que la prostatectomie radicale soit en général considérée sans danger, elle comporte certains risques d'effets secondaires ou de complications, notamment :
- une absence de contrôle de la vessie (également appelée incontinence urinaire);
- une capacité amoindrie de retenir le débit urinaire en présence d'une pression accrue, comme lorsqu'on éternue, tousse ou rit (également appelée stress incontinence);
- une perte de contrôle des matières fécales (également appelée incontinence fécale ou anale);
- une dysfonction érectile (problèmes pour avoir ou maintenir une érection) due à la lésion d'un nerf;
- des lésions aux organes avoisinants (comme le rectum).
Après l'intervention, si certains symptômes vous préoccupent, parlez-en à votre médecin. Prenez le temps de vous renseigner sur tous les risques de complications et d'effets secondaires ainsi que sur les précautions à prendre par vous ou votre médecin pour les éviter. Assurez-vous que votre médecin comprenne vos préoccupations.
Que va-t-il se passer ?
Cette opération se passe en général sous anesthésie générale, c'est-à-dire que vous serez complètement endormi. Le médecin pratique une incision entre l'os pubien et le nombril. Pour quelques hommes, l'intervention chirurgicale peut s'effectuer par endoscopie (quelques petites incisions sont pratiquées dans l'abdomen pour introduire un mince conduit muni d'un système optique à une extrémité pour permettre au chirurgien de voir l'intérieur de l'abdomen). Pour certaines interventions chirurgicales, le chirurgien peut utiliser des bras robotisés afin d'obtenir des mouvements plus précis.
D'autres instruments sont enfoncés dans les petites incisions pour effectuer l'intervention chirurgicale. La prostate et les tissus avoisinants (les vésicules séminales et une partie de l'urètre) sont enlevés. Quelquefois, un petit échantillon du tissu des ganglions lymphatiques de la région est prélevé et examiné pour déceler la présence d'un cancer avant de retirer la prostate. Si les ganglions lymphatiques ne sont pas cancéreux, l'ablation de la glande prostatique peut s'effectuer.
Dans certains cas, le chirurgien peut parvenir à ne pas endommager les nerfs qui entourent la prostate afin de réduire le risque de problèmes d'érection après l'opération. L'urètre (tube par lequel l'urine est excrétée de la vessie et aboutit à l'extérieur) est sectionné durant l'opération et doit donc être rattaché directement à la vessie.
Une autre approche, moins courante, consiste à pratiquer une incision entre l'anus et le scrotum, une zone dénommée périnée. Elle engendre moins d'hémorragies (saignements), mais le risque de lésion rectale est plus grand. En outre, si des ganglions lymphatiques doivent être enlevés, une seconde incision sera nécessaire.
Conditions du procédé
Avant de vous soumettre à cette intervention, discutez avec votre médecin des avantages, des désavantages des risques à long terme et des conséquences qui lui sont associés. Assurez-vous de bien comprendre ce qui va se passer et d'obtenir de votre médecin des explications qui vous satisfont.
Vous aurez peut-être besoin de passer des analyses sanguines plusieurs jours ou semaines avant l'opération. Il se peut également que votre médecin vous fasse subir un examen physique complet. Les médecins demandent parfois aux patients de prendre un laxatif la nuit avant l'opération ou d'utiliser un lavement le matin avant de se rendre à l'hôpital afin d'évacuer les matières fécales du côlon.
La période de rétablissement est souvent plus rapide chez les personnes qui font de l'exercice régulièrement. Vous pouvez accélérer le processus de guérison en évitant de fumer et en perdant du poids, le cas échéant, avant l'opération. Votre médecin pourra également vous recommander de faire les exercices de Kegel visant à renforcer les muscles du pelvis et vous aider à vous rétablir.
Ne mangez pas au cours des 8 heures qui précèdent l'opération. Vous pouvez continuer à boire des boissons claires jusqu'à 2 heures avant l'opération. Si votre médecin a recommandé un autre horaire, suivez l'horaire qu'il vous a conseillé.
Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. Informez-les également de toutes vos allergies médicamenteuses et de tous les problèmes de santé que vous pourriez avoir.
Ne mangez et ne buvez rien après minuit la nuit précédant votre intervention. Si votre médecin a recommandé un autre horaire, suivez l'horaire qu'il vous a conseillé.
Demandez à votre médecin ou à votre pharmacien si vous devez cesser la prise de certains de vos médicaments avant l'analyse.
Faites-vous accompagner chez vous à votre sortie de l'hôpital.
Que vais-je ressentir après ?
L'opération dure de 2 à 4 heures. Il est normal de rester à l'hôpital 1 à 4 jours après l'opération. Si votre intervention chirurgicale a été effectuée par méthode laparoscopique ou robotisée, votre séjour à l'hôpital pourrait être plus court. Les médicaments contre la douleur vous aideront en cas de sensations désagréables ou de douleur.
Lorsque vous vous réveillerez, un cathéter aura probablement été introduit dans votre pénis afin de drainer l'urine hors de la vessie. Avoir un cathéter est normal; cependant, cela pourrait être désagréable car vous aurez la sensation d'avoir envie d'uriner. Après l'opération, le cathéter restera en général en place de 1 à 3 semaines une fois rentré chez vous.
Avec le temps (en général entre 3 et 6 mois), la plupart des hommes auront regagné le contrôle de leur vessie grâce aux exercices de Kegel. Ces exercices aident à renforcer les muscles du pelvis qui permettent de contrôler l'écoulement de l'urine. Votre médecin vous recommendera d'éviter toute activité physique éprouvante et le port d'objet lourds dans les 4 à 6 semaines qui suivent l'opération.
Il faut en général aux hommes de 4 à 6 semaines pour récupérer des suites opératoires.
Résultats
Votre médecin attendra généralement 6 à 8 semaines après l'opération avant de mesurer votre taux d'antigène prostatique spécifique (APS) (test de dépistage du cancer de la prostate). Demandez-lui à quelle fréquence ce test devra être répété dans votre cas.
La plupart voire tous les hommes ayant subi cette opération observeront une perte de leur capacité d'avoir ou de maintenir une érection. C'est un problème normal qui pourra s'améliorer, selon votre âge, votre état de santé général avant l'opération et le type et l'ampleur de l'opération. En outre, si les nerfs n'ont pas été endommagés durant l'opération, vous aurez probablement moins de problèmes de fonction sexuelle.
Discutez de vos options de traitement avec votre médecin et demandez-lui de vous indiquer ce à quoi vous devez vous attendre une fois l'intervention terminée.
Tous les contenus sont la propriété de MediResource Inc. 1996 – 2024. Conditions d’utilisation. Les contenus présents ne sont destinés qu’à des fins d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale. Source : santecheznous.com/procedure/getprocedure/Prostatectomie-radicale