Qu'est-ce que le smog ?
Le smog est une forme de pollution de l'air. Le mot « smog » provient du télescopage des mots « smoke » (fumée) et « fog » (brouillard). Le smog est un cocktail de nombreux polluants, principalement d'ozone des basses couches de l'atmosphère et de fines particules. Parmi les sources de smog, on retrouve :
- les barbecues,
- les centrales énergétiques alimentées au charbon,
- la construction,
- les usines,
- les véhicules alimentés à l'essence et au diesel,
- les tondeuses à gazon,
- les peintures à l'huile, solvants et nettoyants,
- les pesticides,
- les polluants transportés par le vent.
Le smog est produit localement, mais peut également provenir d'aussi loin que des États-Unis. Comme le smog voyage avec le vent, tant les régions urbaines que rurales sont exposées à des journées polluées.
Au sujet de l'ozone
Un composant important du smog est l'ozone des basses couches de l'atmosphère. L'ozone qui se forme naturellement dans l'atmosphère (le « bon » ozone) protège les êtres vivants des rayons ultraviolets nocifs du soleil. Cependant, au niveau du sol, l'ozone devient un polluant invisible de l'air qui est dommageable aux humains, aux animaux, aux plantes et aux matériaux fabriqués par l'homme. L'ozone des basses couches de l'atmosphère est un « mauvais » ozone. Il se crée lorsque des gaz tels les oxydes d'azote réagissent aux composés organiques volatils (COV) sous l'effet du soleil et de la chaleur. C'est la raison pour laquelle le smog pose un problème plus aigu les journées chaudes d'été. Les oxydes d'azote sont produits par la combustion de combustibles fossiles tels le charbon, le mazout, l'essence et le diesel dans les véhicules à moteur,
les industries, les centrales énergétiques et les maisons. Les COV comprennent des gaz contenant du carbone qui se créent au moment de la combustion d'essence et d'autres solvants à base d'huile. Les études révèlent que tous les centres urbains importants du Canada ont des niveaux d'ozone de l'atmosphère inférieure suffisamment élevés pour poser des risques à la santé.
L'ozone ne menace pas uniquement les êtres humains : il endommage la végétation et les matériaux construits par l'homme. C'est un puissant gaz à effet de serre qui contribue aux changements climatiques.
Les particules dans l'air
Les autres composants du smog sont les fines matières particulaires. Généralement, les fines particules en suspension dans l'air ont un diamètre de 2.5 micromètres (PM10) ou moins. Elles sont un mélange de particules solides et de gouttelettes liquides, habituellement suie et acides, que l'on peut également décrire comme des gouttelettes d'eau acide ou des aérosols acides. Les particules, microscopiques, demeurent en suspension dans l'air pendant un certain temps. Les matières particulaires réduisent la visibilité tout en contribuant à donner la couleur jaune-brun caractéristique au smog. Elles peuvent être produites naturellement par la poussière, la vapeur d'eau salée, la terre et le pollen soufflés par le vent; toutefois, les études indiquent que la matière particulaire émise par les activités
humaines est plus dommageable. Les émissions occasionnées par les industries et les automobiles, la poussière de la route ainsi que la démolition et la construction produisent de fines particules en suspension dans l'air.
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Globalement, le smog est nocif pour les systèmes respiratoire (poumons) et cardiovasculaire (cœur). Il aggrave les problèmes cardiaques, la bronchite, l'asthme et les autres maladies pulmonaires. Le smog réduit la fonction pulmonaire même chez les gens bien portants. Même à de faibles niveaux, l'ozone des basses couches de l'atmosphère et les fines particules sont nocifs. Il n'existe pas de niveaux « sécuritaires » de smog.
L'ozone des basses couches de l'atmosphère irrite les yeux, le nez et la gorge. Lorsqu'inhalé, il peut dessécher et enflammer les membranes protectrices du nez et de la gorge. Résultat : l'organisme risque d'éprouver plus de difficulté à lutter contre les infections. L'inflammation des passages respiratoires peut également réduire la capacité de travail des poumons. Les symptômes peuvent comprendre :
- l'essoufflement,
- la respiration sifflante,
- la toux,
- la respiration douloureuse.
Quand la quantité d'ozone des basses couches de l'atmosphère augmente, il en va de même pour le nombre de visites à l'urgence et d'admissions à l'hôpital. Le phénomène peut même causer des décès prématurés.
Plus la particule est petite, plus elle peut être inhalée en profondeur, ce qui rend les fines particules en suspension dans l'air particulièrement dangereuses. Généralement, les particules plus volumineuses atterrissent dans la bouche et le nez, alors que les plus petites finissent leur voyage dans les poumons. Une fois à cet endroit, les particules peuvent diminuer la capacité de travail des poumons et aggraver les symptômes respiratoires tels la respiration sifflante, la toux et l'essoufflement. Quand il y a plus de particules dans l'air, le taux de mortalité est à la hausse.
Quand les gens inhalent de l'ozone et des particules, leurs artères rétrécissent, ce qui réduit l'irrigation sanguine (et l'approvisionnement en oxygène) du cœur.
Quelles sont les personnes les plus vulnérables?
Le smog nuit à la santé de tous. Néanmoins, il est particulièrement nocif pour les personnes suivantes :
- les enfants : les poumons des enfants sont encore en croissance. Comme leurs voies aériennes sont plus petites, ils respirent plus rapidement que les adultes. En outre, ils ont tendance à passer plus de temps à l'extérieur en été. Tous ces facteurs augmentent le risque d'inhaler plus d'air pollué.
- les personnes atteintes de troubles respiratoires, comme celles qui font de l'asthme : les gens souffrant déjà d'asthme disposent au départ d'une fonction pulmonaire réduite. L'ozone des basses couches de l'atmosphère et les particules peuvent causer une inflammation supplémentaire dans les poumons susceptible d'aggraver les symptômes ou de déclencher une crise d'asthme. Les personnes souffrant de troubles respiratoires, comme la maladie pulmonaire obstructive chronique (y compris la bronchite chronique et l'emphysème), ou d'un cancer du poumon sont également sensibles au smog et à la pollution.
- les personnes atteintes de troubles cardiaques : le smog est particulièrement dangereux pour les personnes souffrant d'une maladie du cœur, d'insuffisance cardiaque congestive, de troubles du rythme cardiaque ou d'un durcissement des artères. Les personnes diabétiques sont aussi plus sensibles car elles sont prédisposées davantage aux maladies du cœur.
- les aînés : les aînés sont exposés à un risque plus élevé non seulement en raison de leur âge et d'un affaiblissement général de leurs fonctions cardiaque, pulmonaire et immunitaire, mais également parce qu'ils sont plus susceptibles d'avoir une maladie préexistante. Le smog est particulièrement dangereux pour ceux qui souffrent de maladie cardiovasculaire et de troubles respiratoires comme l'asthme et la maladie obstructive respiratoire. Les personnes âgées qui fument ou qui sont particulièrement actives à l'extérieur doivent faire preuve de prudence.
- les personnes qui travaillent ou qui font de l'exercice à l'extérieur : pendant l'exercice physique, on respire plus profondément et la plupart du temps par la bouche. Par conséquent, l'air n'est pas filtré par le nez, ce qui signifie que plus d'air pollué s'infiltre dans l'organisme. Il est possible que vous croyiez bien faire en pratiquant le jogging dans une rue congestionnée du centre-ville ; mais en réalité, vous exposez vos poumons à un risque plus élevé.
Les autres personnes qui doivent être prudentes les jours de smog comprennent celles qui souffrent d'allergies, les femmes enceintes et les fumeurs.
Signes avant-coureurs que le smog pourrait être préjudiciable à votre santé :
- une difficulté respiratoire (surtout durant l'exercice), y compris l'essoufflement,
- une production accrue de mucus dans le nez et la gorge,
- un serrement de poitrine,
- une toux ou une irritation de la gorge,
- une irritation de l'œil,
- une sensation anormale de fatigue,
- des maux de tête,
- une sensation de tête légère,
- une baisse d'énergie,
- une respiration sifflante.
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Qu'est-ce que l'IQA ?
L'indice de la qualité de l'air, ou IQA, mesure le niveau de risque sur la santé basé sur la qualité de l'air. Il est publié par le ministère de l'Environnement, qui surveille quotidiennement la qualité de l'air. L'IQA rend compte de la présence des 3 polluants atmosphériques suivants :
- niveau du sol ozone
- le dioxyde d'azote,
- les fines matières particulaires inhalables (particules pouvant être inhalées qui mesurent moins de 2,5 micromètres en diamètre),
L'indice de la qualité de l'air se calcule sur une échelle entre 1 et 10+. Plus le chiffre est élevé, plus grand est le risque pour la santé. Voici la signification des chiffres : 1 à 3, bon, 4 à 6, modéré, de 7 à 10, élevé, et à partir de 10, considéré un risque sur la santé « très élevé ».
On distingue deux types de préavis sur la qualité de l'air. Un Bulletin spécial sur la qualité de l'air est émis lorsqu'un indice de la qualité de l'air de 7 ou plus est prévu pour 1 ou 2 heures. Une alerte de Smog et de Qualité de l'Air (ASQA) est émis lorsqu'un indice de la qualité de l'air de 7 ou plus est prévu pour 3 heures ou plus. Pour en savoir davantage sur les niveaux de l'indice de la qualité de l'air dans votre communauté, veuillez communiquer avec votre ministère provincial de la santé ou consulter le site Web d'Environnement Canada.
Puis-je savoir s'il y a du smog seulement en jetant un coup d'œil à l'extérieur ?
Même sans bulletin météorologique, il est facile d'avoir une idée de la qualité de l'air. Généralement, plus il fait chaud, plus le smog d'ozone est susceptible d'être important. De la même façon, plus le smog est brumeux, plus les concentrations de particules de smog seront élevées. Les alertes au smog se produisent souvent à l'occasion de journées ensoleillées sans vent ni pluie (l'eau évacue une partie de la pollution hors de l'atmosphère). Les alertes au smog surviennent le plus souvent du début mai jusqu'à la fin septembre ; néanmoins, elles peuvent se produire en tout temps de l'année, y compris en hiver.
Étant donné que la pollution de l'air peut être dommageable pour la santé à des concentrations bien en dessous des niveaux d'avis de smog, il importe de réagir si vous observez l'apparition de signes avant-coureurs de problèmes de santé provoqués par le smog.
Guettez l'apparition de ces symptômes :
- une difficulté respiratoire (surtout durant l'exercice), y compris l'essoufflement,
- une production accrue de mucus dans le nez et la gorge,
- un serrement de poitrine,
- une toux ou une irritation de la gorge,
- une irritation de l'œil,
- une sensation anormale de fatigue,
- des maux de tête,
- une sensation de tête légère,
- une baisse d'énergie,
- une respiration sifflante.
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Peut-être pensez-vous qu'il n'y a rien à faire au sujet de l'air que nous respirons. Pourtant, il existe des moyens faciles de se protéger du smog et de la pollution de l'air.
Comment vous protéger :
- tendez l'oreille! Écoutez les prévisions en matière de smog et songez à modifier vos activités quotidiennes en conséquence (par ex. covoiturage, transport en commun, télétravail, courses en groupe). Vérifiez la CAS de votre région, souvenez-vous que la période propice au smog s'étend généralement de mai à septembre.
- réduisez votre exposition au smog. Les journées où les niveaux d'ozone sont élevés, les risques sont plus grands d'être atteint par le smog si l'on reste à l'extérieur pendant des périodes prolongées ou si l'on pratique des activités ardues.
- évitez d'utiliser des moteurs à essence, de répandre des pesticides ou de faire usage de peintures à l'huile. Toutes ces activités contribuent à diminuer la qualité de l'air.
- demeurez hydraté. Souvent, la chaleur et un taux élevé d'humidité vont de pair avec les niveaux élevés de smog. Voilà pourquoi il importe de demeurer à l'ombre et de boire beaucoup de liquide pour demeurer hydraté, particulièrement avant, pendant et après l'exercice.
- pensez à la possibilité de faire de l'exercice à l'intérieur, dans un milieu sans fumée et climatisé. Évitez les activités physiques à l'extérieur, particulièrement à compter du milieu de la matinée jusqu'au début de la soirée, quand le niveau de smog est le plus élevé.
- laissez la voiture à la maison. Pratiquez le covoiturage, faites du vélo, marchez ou utilisez le transport en commun. Si chacun fait sa part, nous pouvons améliorer la qualité de l'air.
- protégez les personnes les plus vulnérables aux problèmes de santé. Accordez une attention spéciale aux enfants, aux aînés, aux personnes ayant des troubles respiratoires (comme celles qui font de l'asthme), à celles qui souffrent de troubles cardiaques et aux gens qui travaillent à l'extérieur.
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