Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?

L'ipratropium appartient au groupe de médicaments appelés bronchodilatateurs. On l'utilise pour traiter la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), notamment la bronchite chronique et l'emphysème.

On l'utilise également avec d'autres médicaments pour traiter les crises d'asthme.

L'ipratropium agit en augmentant le calibre des passages respiratoires, ce qui facilite la respiration. Cette solution est administrée à l'aide de nébulisateurs à air comprimé.

Ce médicament est disponible sous divers noms de marque ou sous différentes présentations, ou les deux. Une marque spécifique de ce médicament n'est peut-être pas offerte sous toutes les formes ni avoir été approuvée contre toutes les affections dont il est question ici. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées contre toutes les affections mentionnées dans cet article.

Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous prenez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas de prendre ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.

Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu'un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait nuire aux personnes pour lesquelles il n'a pas été prescrit.

Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?

Nu-Ipratropium n'est plus fabriqué ni vendu au Canada. Lancez une recherche en tapant « ipratropium, solution pour inhalation » pour trouver des marques qui sont encore offertes. Cet article n'est disponible qu'à des fins de consultation. Si vous utilisez ce médicament, discutez avec votre médecin ou un pharmacien de vos options thérapeutiques.

Comment doit-on employer ce médicament ?

Pour les adultes, la dose recommandée de la solution pour inhalation d'ipratropium est de 250 µg à 500 µg. Pour les enfants (de 5 à 12 ans), la dose recommandée est de 125 µg à 250 µg. Il est possible de répéter la dose toutes les 4 à 6 heures au besoin.

Pour le traitement normal des difficultés respiratoires provoquées par la bronchite chronique ou l'emphysème, la dose recommandée pour les adultes est de 500 µg 3 à 4 fois par jour. Si moins de 2 mL de solution doivent être nébulisés, une solution stérile de salin physiologique ou d'un autre produit approprié pour nébulisateur ne contenant pas d'agent de conservation doit être utilisé pour compléter le volume jusqu'à un volume compris entre 2 mL et 5 mL.

Votre médecin ou votre pharmacien doivent vous enseigner comment utiliser ce médicament de façon appropriée. Suivez également les directives que vous trouverez dans l'emballage du médicament et du nébulisateur pour vous administrer le traitement de façon appropriée et pour assurer l'entretien et nettoyer votre dispositif. Il est très important d'ajuster le masque facial au besoin pour empêcher la buée de pénétrer dans vos yeux.

Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière de prendre le médicament sans le consulter au préalable.

Il est très important que ce médicament soit pris conformément aux indications de votre médecin. Si vous oubliez une dose, prenez le médicament dès que vous constatez l'omission et reprenez la suite du traitement aussitôt que possible. S'il est presque temps de votre prochaine dose, ne vous souciez pas de la dose omise et reprenez le schéma posologique usuel. N'utilisez pas une double dose pour compenser l'omission d'une dose. Si vous hésitez sur la conduite à tenir après avoir omis une dose, demandez conseil à votre médecin ou à un pharmacien.

Conservez ce médicament à la température ambiante, à l'abri de la lumière et de l'humidité et hors de la portée des enfants.

Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.

Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?

La solution pour inhalation d'ipratropium ne doit pas être utilisée par une personne qui possède un allergie à l'ipratropium ou une hypersensibilité à ce médicament ni à aucun médicament qui s'apparente à l'atropine en général ni à aucun des ingrédients du médicament.

Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?

Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent. Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui prennent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.

Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.

Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :

  • de la constipation;
  • des crampes ou de la douleur musculaire;
  • une diarrhée;
  • un enrouement;
  • un état de nervosité;
  • des étourdissements;
  • de la faiblesse;
  • un goût désagréable dans la bouche;
  • une irritation de la gorge;
  • des maux de tête;
  • de la nausée;
  • une sécheresse de la bouche;
  • de la sudation;
  • des symptômes attribuables à un rhume (par ex. des écoulements nasaux, un enchifrènement nasal, des maux de gorge);
  • une toux;
  • des tremblements;
  • des vomissements.

La plupart des effets secondaires figurant ci-après ne surviennent pas très souvent, mais ils pourraient cependant engendrer de graves problèmes si vous ne recevez pas des soins médicaux.

Renseignez-vous auprès de votre médecin au plus tôt si l'un des effets secondaires ci-après se manifeste :

  • une accentuation des sifflements respiratoires ou des serrements à la poitrine;
  • l'apparition de sifflements respiratoires après l'inhalation d'une dose;
  • des battements de cœur rapides ou irréguliers;
  • des changements de la pression artérielle (par ex. des étourdissements, un évanouissement, des vertiges);
  • de la difficulté ou de la douleur lors des mictions urinaires;
  • une douleur thoracique;
  • une éruption cutanée;
  • un essoufflement;
  • des symptômes du glaucome (par ex. une élévation de la pression intraoculaire ou l'augmentation d'une hypertension intraoculaire déjà présente, de la douleur oculaire, un brouillement de la vision, la présence d'halos ou d'arcs-en ciel autour des images, la rougeur des yeux).

Cessez la prise du médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux s'il se produit une réponse comme :

  • des signes d'une crise cardiaque (par ex. présence de douleur ou de pression à la poitrine, de douleur qui se propage à l'épaule ou au bras, de nausée et de vomissements, de sudation excessive);
  • des symptômes attribuables à une réaction allergique importante (par ex. l'apparition subite de sifflements respiratoires ou de douleur ou d'oppression thoracique, de l'urticaire, une enflure des paupières, du visage, de la langue ou de la gorge).

Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament.

Existe-t-il d'autres précautions d'emploi ou mises en garde ?

Avant d'employer un médicament, ne manquez pas d'informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Les femmes devraient mentionner si elles sont enceintes ou si elles allaitent. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.

Agents de conservation : la solution d'ipratropium dans la bouteille multidose de 20 mL contient des agents de conservation (chlorure de benzalkonium, EDTA de disodium). On a déjà signalé que ces agents de conservation pouvaient provoquer une détérioration de la respiration pour certains patients dont les voies respiratoires sont très sensibles.

Les flacons de doses unitaires ne contiennent pas d'agents de conservation.

Aggravation des symptômes : si vous constatez que vous avez plus souvent besoin d'utiliser votre médicament de « secours », communiquez avec votre médecin dès que possible.

Allergie : dans certains cas rares, des réactions allergiques immédiates peuvent se produire après l'utilisation de la solution pour inhalation d'ipratropium; elles provoquent l'apparition d'urticaire, d'enflure autour de la gorge et de la langue, une éruption cutanée et une détérioration des problèmes respiratoires. Si vous subissez ces réactions, demandez une aide médicale d'urgence.

Crise d'asthme : n'utilisez pas seulement l'ipratropium pour le soulagement d'une crise d'asthme car ce médicament agit plus lentement que les autres types de médicaments servant à contrer les crises d'asthme. Si on l'utilise pour une crise d'asthme, on doit également utiliser d'autres médicaments (par ex. salbutamol) qui aident à ouvrir les voies respiratoires rapidement.

Étourdissements ou vision floue : l'utilisation de l'ipraotropium peut provoquer des étourdissements ou de la vision floue susceptibles de nuire à votre capacité de conduire un véhicule ou de faire fonctionner de la machinerie sans danger. Évitez ces activités et les autres tâches dangereuses jusqu'à ce que vous ayez établi comment ce médicament agit sur vous.

Fibrose kystique : si vous êtes atteint de fibrose kystique, vous êtes possiblement plus susceptible de subir certaines réactions indésirables comme la constipation. Discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Mélange avec d'autres médicaments : ne mélangez pas la solution d'ipratropium solution contenant des agents de conservation (c'est-à-dire, de la bouteille multidose de 20 mL) avec du cromoglycate de sodium, car cela produit une solution trouble à la suite d'une interaction entre les agents de conservation et le cromoglycate de sodium. Si vous devez utiliser du cromoglycate de sodium, utilisez la solution d'ipratropium ne contenant pas d'agent de conservation (les flacons à doses unitaires).

Préoccupations oculaires : assurez-vous que le masque à nébulisation est bien ajusté sur le visage de l'utilisateur et que la solution nébulisée ne s'échappe pas dans les yeux. On a signalé des cas rares de complications oculaires (par ex. du larmoiement, une augmentation de la pression intraoculaire, du glaucome et de la douleur oculaire) lorsque ce médicament a été libéré dans les yeux.

Si vous faites du glaucome, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Problèmes urinaires : si vous êtes atteint d'une affection médicale (par ex. problèmes prostatiques, rétention ou obstruction urinaire) qui nuit à votre capacité d'uriner, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Grossesse : l'innocuité de l'ipratropium durant une grossesse n'a pas été établie. ce médicament ne devrait pas s'utiliser durant la grossesse à moins que les bienfaits priment les risques. Si une grossesse advient pendant que vous prenez ce médicament, prenez contact avec votre médecin.

Allaitement : on ignore si ce médicament passe dans le lait maternel. Si vous employez la solution pour inhalation d'ipratropium pendant que vous allaitez, votre bébé pourrait en ressentir les effets. Consultez votre médecin pour savoir si vous devriez continuer l'allaitement.

Enfants : ni l'innocuité ni l'efficacité de ce médicament n'a été établie en ce qui concerne les enfants âgés de moins de 5 ans.

D'autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament ?

Une interaction est possible entre la solution pour inhalation d'ipratropium et l'un des agents ci-après :

  • l'aclidinium;
  • l'amantadine;
  • les antidépresseurs tricycliques (par ex. l'amitriptyline, la clomipramine, la désipramine, la trimipramine);
  • les antihistaminiques (par ex. la cétirizine, la diphenhydramine, la doxylamine, l'hydroxyzine, le kétotifène, la loratadine, la rupatadine);
  • les antipsychotiques (par ex. la chlorpromazine, la clozapine, l'halopéridol, l'olanzapine, la quétiapine, la rispéridone);
  • l'atropine;
  • l'azélastine;
  • la belladone;
  • la benztropine;
  • le cannabis;
  • le chlorure de potassium;
  • le clidinium;
  • la darifénacine;
  • le disopyramide;
  • les diurétiques thiazidiques (par ex. l'hydrochlorothiazide);
  • le dompéridone;
  • le donépézil;
  • l'éluxadoline;
  • la galantamine;
  • le glucagon;
  • le glycopyrrolate;
  • les inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO; par ex. le moclobémide, la phénelzine, la tranylcypromine);
  • l'ipratropium;
  • le kétotifène;
  • la métoclopramide;
  • le mirabégron;
  • le nabilone;
  • les narcotiques analgésiques (par ex. la codéine, la morphine, l'oxycodone, le tramadol);
  • l'oxybutynine;
  • les produits renfermant de la toxine botulinique;
  • la quinidine;
  • les relaxants musculaires (par ex. la cyclobenzaprine, l'orphénadrine);
  • la rivastigmine;
  • la scopolamine;
  • la solifénacine;
  • le tiotropium;
  • la toltérodine;
  • le topiramate;
  • l'uméclidinium.

Si vous prenez l'un de ces médicaments, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin pourrait vous demander de :

  • cesser la prise de l'un des médicaments;
  • remplacer l'un des médicaments par un autre;
  • modifier la manière dont vous prenez l'un des médicaments, ou les deux;
  • ne rien changer du tout.

L'interférence d'un médicament avec un autre n'entraîne pas toujours l'interruption de la prise de l'un d'eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d'interactions médicamenteuses.

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