Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?
Ce médicament appartient à la famille des médicaments appelés vaccins. Il s'emploie pour prévenir certaines affections causées par le virus du papillome humain (VPH de types 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58) aux personnes âgées de 9 à 45 ans. Parmi ces affections, on distingue les condylomes génitaux, le cancer du col utérin, le cancer de la vulve, le cancer du vagin, le cancer de l'anus et certaines excroissances anormales qui pourraient mener à un cancer dans le vagin, la vulve et le col utérin.
Le vaccin contre le VPH agit en aidant le système immunitaire à prévenir une infection à VPH.
Les infections à VPH sont transmises sexuellement. Ce vaccin ne prévient pas les autres types d'infections transmissibles sexuellement (ITS).
Le vaccin recombinant nonavalent contre le virus du papillome humain a également reçu un avis de conformité avec conditions (AC-C) de Santé Canada. Autrement dit, Santé Canada a approuvé la commercialisation de ce médicament en se fondant sur des preuves d'efficacité prometteuses, mais des études supplémentaires doivent être effectuées pour vérifier son efficacité. Un AC-C est décerné pour permettre l'accès à des produits employés pour le traitement ou la prévention d'affections pouvant mettre la vie en danger ou s'avérer gravement débilitantes.
L'avis de conformité avec conditions s'applique à l'utilisation du vaccin visant à la prévention du cancer de la bouche et de la gorge tout comme à d'autres cancers de la tête et du cou causés par les types 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58 du VPH.
Ce médicament est disponible sous divers noms de marque ou sous différentes présentations. Une marque spécifique de ce médicament n'est peut-être pas offerte sous toutes les formes ni avoir été approuvée contre toutes les affections dont il est question ici. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées contre toutes les affections mentionnées dans cet article.
Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous prenez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas de prendre ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.
Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?
Chaque dose stérile de 0,5 mL du vaccin renferme environ 30 μg de la protéine L1 du VPH-6, 40 μg de la protéine L1 du VPH-11, 60 μg de la protéine L1 du VPH-16, 40 μg de la protéine L1 du VPH-18, 20 μg de la protéine L1 du VPH-31, 20 μg de la protéine L1 du VPH-33, 20 μg de la protéine L1 du VPH-45, 20 μg de la protéine L1 du VPH-52 et 20 μg de la protéine L1 du VPH-58. Ingrédients non médicinaux : aluminium (sous forme de sulfate d'hydroxyphosphate d'aluminium amorphe [SHAA] comme adjuvant), borate de sodium, chlorure de sodium, eau pour injection, L-histidine et polysorbate 80.
Comment doit-on employer ce médicament ?
L'inoculation de ce médicament se fait en 3 étapes distinctes et au cours de chacune 0.5 mL de vaccin est injecté dans le haut du bras ou de la cuisse. La première dose précède les 2 suivantes de 2 mois et 6 mois respectivement. Les injections sont données par un professionnel de la santé dans une clinique ou dans un établissement semblable.
Les enfants et les adolescents âgés de 9 à 14 ans peuvent recevoir le vaccin en une série de 2 doses. Dans ce cas, la deuxième dose est administrée entre 5 et 13 mois après la première.
Il est important d'utiliser ce médicament conformément aux indications de votre médecin. Si vous manquez un rendez-vous fixé pour recevoir le vaccin, communiquez avec votre médecin aussitôt que possible pour prendre un autre rendez-vous.
Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière d'utiliser le médicament sans le consulter au préalable.
Mettez ce médicament au réfrigérateur et évitez le gel. Gardez-le à l'abri de la lumière, et hors de la portée des enfants.
Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.
Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?
Quiconque étant allergique au vaccin contre le virus du papillome humain, ou à l'un des ingrédients du médicament, ne devrait pas utiliser ce vaccin.
Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?
Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent. Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui prennent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.
Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.
Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :
- une diarrhée;
- une douleur abdominale;
- une douleur, une enflure, une démangeaison ou une rougeur au point d'injection;
- un endolorissement musculaire;
- des étourdissements;
- un évanouissement;
- de la faiblesse;
- de la fatigue;
- une fièvre;
- un mal de gorge;
- des maux de tête;
- des nausées;
- une sensation générale de gêne ou de malaise;
- des vomissements.
La plupart des effets secondaires figurant ci-après ne surviennent pas très souvent, mais ils pourraient cependant engendrer de graves problèmes si vous ne recevez pas des soins médicaux.
Renseignez-vous auprès de votre médecin au plus tôt si l'un des effets secondaires ci-après se manifeste :
- une augmentation du volume des ganglions;
- de la confusion;
- des douleurs articulaires;
- une éruption cutanée;
- une faiblesse musculaire;
- des frissons;
- une infection cutanée;
- une tendance aux ecchymoses ou aux saignements;
- de l'urticaire.
Cessez de prendre le médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux s'il se produit une réponse comme :
- des crises convulsives;
- des signes d'une grave réaction allergique comme une démangeaison, une éruption cutanée, de l'urticaire, une boursouflure du visage et des lèvres, un serrement dans la poitrine, un essoufflement ou une respiration sifflante;
- des symptômes attribuables au syndrome de Guillain-Barré (par ex. des sensations anormales, de la faiblesse musculaire, des picotements dans les bras, les jambes ou à la partie supérieure du corps).
Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament.
Existe-t-il d'autres précautions d'emploi ou mises en garde ?
Avant d'employer un médicament, ne manquez pas d'informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez, si vous êtes enceinte ou si vous allaitez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.
Adultes de plus de 45 ans: ni l'innocuité ni l'efficacité de ce vaccin n'a été établie en ce qui concerne les adultes de plus de 45 ans.
Fièvre: il est possible qu'un médecin décide de retarder l'administration de ce vaccin si la personne qui le reçoit est atteinte d'une infection aiguë ou fait de la fièvre.
Examens de santé: vous devrez continuer à subir des examens de santé à intervalles réguliers après avoir reçu le vaccin, notamment le test de Pap, le test de dépistage de l'ADN du virus du papillome humain ou d'autres analyses que votre médecin aura recommandées.
Le vaccin contre le virus du papillome humain n'est pas destiné à servir de traitement contre les cancers qu'il peut aider à prévenir.
Protection conférée par le vaccin: ce vaccin ne protège que contre certaines souches du VPH et, comme tout autre vaccin, peut ne pas protéger la totalité des personnes qui le reçoivent. Il ne devrait pas s'employer comme traitement contre les condylomes génitaux en évolution ni les cancers. Il ne prévient aucune autre infection transmissible sexuellement, telles la gonorrhée ou les infections causées par Chlamydia ou le VIH. L'usage des préservatifs devrait tout de même se pratiquer en vue de prévenir les ITS même si vous avez reçu le vaccin.
Système immunitaire: les personnes dont le système immunitaire est affaibli (par ex. par un cancer, le VIH ou un traitement immunodépresseur) pourraient ne pas profiter pleinement des bienfaits du vaccin.
Troubles liés aux saignements: si vous avez des problèmes de saignement (comme l'hémophilie) ou si vous prenez un anticoagulant (comme la warfarine), informez-en votre médecin avant de recevoir ce vaccin.
Grossesse: ce médicament n'est pas recommandé durant une grossesse.
Allaitement: on ignore si le vaccin contre le VPH passe dans le lait maternel. On peut toutefois administrer ce vaccin à des femmes qui allaitent leur bébé ou qui prévoient le faire.
Enfants: ni l'innocuité ni l'efficacité de ce médicament n'a été établie en ce qui concerne les enfants et les adolescents âgés de moins de 9 ans.
D'autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament ?
Il pourrait se produire une interaction entre le vaccin contre le virus du papillome humain et l'un des agents ci-après :
- l'acétaminophène;
- l'acide acétylsalicylique (AAS);
- les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS (par ex. le célécoxib, le diclofénac, l'ibuprofène, le kétorolac);
- certains autres vaccins;
- les médicaments immunosuppresseurs qui affaiblissent le système immunitaire (par ex. certains médicaments contre le cancer, des médicaments antirejet après une transplantation, des médicaments contre l'arthrite rhumatoïde et contre la sclérose en plaques, des corticostéroïdes).
Si vous prenez l'un de ces médicaments, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin pourrait vous demander de :
- cesser la prise de l'un des médicaments;
- remplacer l'un des médicaments par un autre;
- modifier la manière dont vous prenez l'un des médicaments, ou les deux;
- ne rien changer du tout.
L'interférence d'un médicament avec un autre n'entraîne pas toujours l'interruption de la prise de l'un d'eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d'interactions médicamenteuses.
D'autres médicaments que ceux énumérés précédemment peuvent interagir avec ce médicament. Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. N'oubliez pas de mentionner tout supplément que vous absorbez. Si vous consommez de la caféine, de l'alcool, de la nicotine ou des drogues illicites, vous devriez en avertir votre médecin prescripteur puisque ces substances peuvent modifier l'action de nombreux médicaments.
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