Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?
L'ulipristal appartient à la classe de médicaments appelés modulateurs sélectifs des récepteurs de la progestérone. Elle agit en altérant le mode d'action de la progestérone dans le corps.
On l'utilise comme contraceptif d'urgence lorsqu'on le prend au cours des 120 heures (5 jours) qui suivent une relation sexuelle non protégée ou lorsqu'on pense qu'une méthode de contraception s'est avérée inefficace.
On pense que ce médicament empêche la grossesse en inhibant ou en retardant l'ovulation, selon le stade où se trouve le cycle menstruel de la femme. Il peut également empêcher l'implantation de l'ovule en modifiant l'endomètre (muqueuse de l'utérus). Il importe de comprendre qu'une fois l'implantation accomplie et la grossesse commencée, l'ulipristal ne peut provoquer un avortement ni avoir un effet nuisible sur le fœtus. On n'a rapporté aucune complication importante de l'utilisation de ce médicament.
L'utilisation de ce médicament n'est destinée qu'aux femmes dont les méthodes de contraception se sont avérées inefficaces ou qui ont eu des relations sexuelles sans utiliser de méthode de contraception. Il ne représente pas un substitut pour une utilisation appropriée et régulière d'une méthode de contraception.
Ce médicament est disponible sous divers noms de marque ou sous différentes présentations. Une marque spécifique de ce médicament n'est peut-être pas offerte sous toutes les formes ni avoir été approuvée contre toutes les affections dont il est question ici. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées contre toutes les affections mentionnées dans cet article.
Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous prenez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas de prendre ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.
Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu'un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait nuire aux personnes pour lesquelles il n'a pas été prescrit.
Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?
Chaque comprimé blanc à crème, marbré, rond et courbé, portant l'inscription « ella » sur chaque côté, contient 30 mg d'acétate d'ulipristal. Ingrédients non médicinaux : lactose monohydraté, povidone K30, croscarmellose sodique et stéarate de magnésium.
Comment doit-on employer ce médicament ?
La dose recommandée d'ulipristal est d'un (1) comprimé de 30 mg pris dès que possible au cours des 5 jours qui suivent une relation sexuelle non protégée ou l'échec de la méthode de contraception utilisée.
Comme l'utilisation de ce médicament est souvent associée à de la nausée, il se peut que votre médecin vous recommande de prendre un médicament pour prévenir ce symptôme en même temps que vous prenez l'ulipristal. Si vous vomissez au cours des trois heures qui suivent votre prise de l'ulipristal, communiquez immédiatement avec votre médecin, car vous devrez prendre un deuxième comprimé. On peut utiliser ce médicament pendant toutes les parties du cycle menstruel. Elle se prend avec ou sans aliments. La prise du médicament avec de la nourriture peut aider à réduire la nausée.
Après l'utilisation de ce médicament, la plupart des femmes ont leurs menstruations suivantes dans un intervalle de 7 jours avant ou après le moment prévu. Si vos menstruations ne se sont pas produites 7 jours après votre date prévue, vous devez subir un test de grossesse.
Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière de prendre le médicament sans le consulter au préalable.
Il est important d'utiliser ce médicament conformément aux indications de votre médecin.
Entreposez ce médicament à la température ambiante, à l'abri de la lumière et de l'humidité et hors de la portée des enfants.
Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.
Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?
Abstenez-vous d'employer ce médicament dans les circonstances ci-après :
- une allergie à l'ulipristal ou à l'un des ingrédients du médicament;
- une grossesse confirmée ou soupçonnée.
Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?
Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent.
Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui prennent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.
Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.
Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :
- de l'acné;
- une douleur à la pression des seins;
- une douleur musculaire;
- une douleur ou une gêne gastrique;
- une douleur pelvienne;
- des douleurs dorsales;
- des douleurs menstruelles;
- des étourdissements;
- de la fatigue;
- des maux de tête;
- des modifications de l'humeur;
- de la nausée;
- des vomissements.
La plupart des effets secondaires figurant ci-après ne surviennent pas très souvent, mais ils pourraient cependant engendrer de graves problèmes si vous ne recevez pas des soins médicaux.
Renseignez-vous auprès de votre médecin au plus tôt si l'un des effets secondaires ci-après se manifeste :
- des vomissements au cours des 3 heures qui suivent la prise du médicament.
Sollicitez immédiatement des soins médicaux s'il se produit une réponse comme :
- des signes d'une réaction allergique importante (par ex. des crampes abdominales, une difficulté respiratoire, des nausées et des vomissements, ou une boursouflure du visage et une enflure de la gorge).
Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament.
Existe-t-il d'autres précautions d'emploi ou mises en garde ?
Avant d'employer un médicament, ne manquez pas d'informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez, si vous allaitez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.
Autres méthodes de contraception : après avoir utilisé ce médicament, il est nécessaire d'employer une méthode barrière fiable (un condom, pour homme ou pour femme; un diaphragme) pendant les relations sexuelles au cours de ce cycle menstruel. D'autres méthodes de contraception hormonales peuvent également être utilisées au moins 5 jours après avoir pris de l'ulipristal dans la mesure où une méthode barrière fiable est utilisée jusqu'aux prochaines menstruations. Si vous avez utilisé l'ulipristal parce que votre méthode de contraception hormonale a été inefficace, discutez de cette question avec votre médecin avant de recommencer à l'utiliser.
Fonction hépatique et rénale : l'innocuité et l'efficacité de la prise d'ulipristal si votre fonction rénale ou hépatique est réduite n'ont pas été l'objet d'études. Si votre fonction rénale ou hépatique est amoindrie, ou si vous êtes atteint de maladie hépatique ou rénale, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.
Infections transmissibles sexuellement : ce médicament ne protège pas contre les infections transmises sexuellement, notamment le SIDS et les autres infections causées par le VIH. Pour obtenir une protection contre ces infections, vous devez utiliser des condoms de latex.
Intolérance au galactose/malabsorption du glucose : les comprimés d'ulipristal contiennent du lactose. Si vous êtes atteint d'une intolérance au lactose ou au galactose, vous ne devez pas prendre ce présentation posologique.
Somnolence ou vigilance réduite : l'utilisation de l'ulipristal peut provoquer de la somnolence, des étourdissements ou une vision floue temporaire, nuisant ainsi à votre capacité de conduire un véhicule ou de faire fonctionner de la machinerie. Évitez de conduire un véhicule ou d'effectuer d'autres tâches potentiellement dangereuses avant d'avoir établi comment ce médicament agit sur vous.
Grossesse :l'utilisation de ce médicament n'interrompra pas une grossesse déjà établie. Ce médicament n'est pas destiné à être utilisé pendant la grossesse.
Allaitement :ce médicament passe dans le lait maternel. Si vous employez l'ulipristal pendant que vous allaitez, votre bébé pourrait en ressentir les effets. Il est recommandé d'interrompre l'allaitement pendant 1 semaine après la prise de ce médicament. Consultez votre médecin pour savoir si vous devriez continuer l'allaitement.
Enfants :l'utilisation de ce médicament n'est pas destinée aux jeunes filles qui n'ont pas encore eu de menstruations. L'innocuité et l'efficacité de l'utilisation de ce médicament par des femmes de moins de 18 ans n'ont pas été établies.
D'autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament ?
Il pourrait se produire une interaction entre l'ulipristal et l'un des agents ci-après :
- les antagonistes du calcium (par ex. le diltiazem, le vérapamil);
- les antibiotiques macrolides (par ex. la clarithromycine, l'érythromycine);
- les anticonvulsivants (par ex. la carbamazépine, la phénytoïne, la primidone, le topiramate);
- les antifongiques dont le nom se termine en « azole » (par ex. l'itraconazole, le kétoconazole, le voriconazole);
- l'apalutamide;
- l'aprépitant;
- le bosentan;
- le cobicistat;
- le conivaptan;
- les contraceptifs hormonaux (par ex. les contraceptifs oraux, les timbres transdermiques contraceptifs ou les anneaux contraceptifs intravaginaux);
- le dabigatran;
- la digoxine;
- la dronédarone;
- l'enzalutamide;
- les inhibiteurs de la pompe à protons (par ex. l'ésoméprazole, le lansoprazole, l'oméprazole);
- les inhibiteurs de la protéase du VIH (par ex. l'atazanavir, le darunavir, le lopinavir, le ritonavir);
- les inhibiteurs des protéines kinases (par ex.le crizotinib, le dabrafénib, l'imatinib, le nilotinib);
- les inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse du VIH (INNTIs; par ex. l'éfavirenz, l'étravirine, la névirapine);
- le jus de pamplemousse;
- le letermovir;
- le leuprolide;
- le lumacaftor et l'ivacaftor;
- la mifépristone;
- le millepertuis;
- le mitotane;
- le modafinil;
- le modafinil;
- les progestatifs (par ex. le diénogest, le lévonorgestrel, la médroxyprogestérone, la noréthindrone);
- la rifabutine;
- la rifampine.
Si vous prenez l'un de ces médicaments, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin pourrait vous demander de :
- cesser la prise de l'un des médicaments;
- remplacer l'un des médicaments par un autre;
- modifier la manière dont vous prenez l'un des médicaments, ou les deux;
- ne rien changer du tout.
L'interférence d'un médicament avec un autre n'entraîne pas toujours l'interruption de la prise de l'un d'eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d'interactions médicamenteuses.
D'autres médicaments que ceux énumérés précédemment peuvent interagir avec ce médicament. Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. N'oubliez pas de mentionner tout supplément que vous prenez. Si vous consommez de la caféine, de l'alcool, de la nicotine ou des drogues illicites, vous devriez en avertir votre médecin prescripteur puisque ces substances peuvent modifier l'action de nombreux médicaments.
Tous les contenus sont la propriété de MediResource Inc. 1996 – 2024. Conditions d’utilisation. Les contenus présents ne sont destinés qu’à des fins d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale. Source : santecheznous.com/drug/getdrug/Ella