Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?
L'éliglustat appartient à la classe de médicaments appelés produits pour le traitement des affections des voies digestives et du métabolisme. On l'utilise pour traiter un désordre génétique appelé maladie de Gaucher de type 1.
Dans la maladie de Gaucher de type 1 (MG1), le corps ne peut métaboliser une graisse appelée glucosylcéramide qui est produite par l'organisme. Cette graisse s'accumule dans le foie, la rate et les os. L'éliglustat inhibe la production de cette graisse, réduisant donc son accumulation dans les organes qui peuvent ainsi mieux fonctionner.
Ce médicament peut être disponible sous divers noms de marque ou sous différentes présentations, ou les deux. Une marque spécifique de ce médicament n'est peut-être pas offerte sous toutes les formes ni avoir été approuvée contre toutes les affections dont il est question ici. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées contre toutes les affections mentionnées dans cet article.
Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous prenez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas de prendre ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.
Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu'un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait nuire aux personnes pour lesquelles il n'a pas été prescrit.
Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?
Chaque capsule de gélatine dure à la coiffe bleu vert opaque et au corps blanc opaque portant l'inscription « GZ02C » en noir contient 84 mg d'éliglustat sous forme de tartrate d'éliglustat (sel d'hémitartrate). Ingrédients non médicinaux : béhénate de glycéryle/dibéhénate de glycérol, hypromellose, lactose monohydraté, cellulose microcristalline; enveloppe de la capsule : gélatine, dioxyde de titane (E171), oxyde de fer jaune (E172) et carmin indigo (E132); encre : glaçage pharmaceutique, oxyde de fer noire (E172), propylèneglycol et hydroxyde d'ammonium 28 %.
Comment doit-on employer ce médicament ?
La dose recommandée dépend de la fonction hépatique, plus précisément de l'efficacité de l'enzyme CYP2D6 à métaboliser (dégrader) les médicaments. Cela sera établi grâce à une analyse sanguine qui sera effectuée avant le début du traitement.
La dose recommandée pour les métaboliseurs intermédiaires et rapides du CYP2D6 est 84 mg pris oralement 2 fois par jour.
La dose recommandée pour les métaboliseurs lents du CYP2D6 est de 1 capsule prise oralement une fois par jour.
Ce médicament est plus efficace s'il est pris à la même heure chaque jour.
Avalez les capsules entières avec de l'eau. Ne broyez pas, ne dissolvez pas et ne mâchez pas les capsules. On peut prendre ce médicament à jeun ou en mangeant. Ne buvez pas de jus de pamplemousse pendant que vous prenez ce médicament, car cela pourrait élever les niveaux d'éliglustat.
Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière de prendre le médicament sans le consulter au préalable.
Il est important d'utiliser ce médicament conformément aux indications de votre médecin. Si vous oubliez une dose, prenez le médicament dès que vous constatez l'omission et reprenez la suite du traitement aussitôt que possible. S'il est presque temps de votre prochaine dose, ne vous souciez pas de la dose omise et reprenez le schéma posologique usuel. N'utilisez pas une double dose pour compenser l'omission d'une dose. Si vous hésitez sur la conduite à tenir après avoir omis une dose, demandez conseil à votre médecin ou à un pharmacien.
Conservez ce médicament à la température ambiante, à l'abri de la lumière et de l'humidité et hors de la portée des enfants.
Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.
Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?
Abstenez-vous d'employer l'éliglustat dans les circonstances ci-après :
- une allergie à l'éliglustat ou à l'un des ingrédients du médicament;
- une intolérance au galactose, une malabsorption du glucose-galactose ou un déficit du lactase de Lapp;
- la prise de certains autres médicaments qui pourraient provoquer un interaction médicamenteuse importante avec l'éliglustat (demandez de plus amples renseignements à votre médecin ou votre pharmacien)
- le bupropion;
- la cimétidine;
- le cinacalcet;
- la clarithromycine;
- le diltiazem;
- la duloxétine;
- la fluoxétine;
- la fluvoxamine;
- l'idélalisib
- le mirabégron;
- la néfazodone;
- le nelfinavir;
- la paroxétine;
- la quinidine;
- la terbinafine.
Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?
Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent.
Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui prennent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.
Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.
Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :
- des brûlures d'estomac,
- de la constipation,
- une diarrhée;
- des difficultés de déglutition (à avaler);
- une douleur gastrique;
- une baisse d'énergie;
- des étourdissements;
- de la fatigue;
- des gaz;
- des maux de tête;
- de la nausée;
- une sécheresse de la bouche;
- des tremblements.
La plupart des effets secondaires figurant ci-après ne surviennent pas très souvent, mais ils pourraient cependant engendrer de graves problèmes si vous ne consultez pas votre médecin ou si vous ne recevez pas des soins médicaux.
Renseignez-vous auprès de votre médecin au plus tôt si l'un des effets secondaires ci-après se manifeste :
- des anomalies du rythme cardiaque (comme une accélération ou un ralentissement du rythme cardiaque ou des palpitations), un évanouissement ou des convulsions;
- une douleur dans les bras, les jambes ou le dos.
Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament.
Existe-t-il d'autres précautions d'emploi ou mises en garde ?
>Avant d'employer un médicament, ne manquez pas d'informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Les femmes devraient mentionner si elles sont enceintes ou si elles allaitent. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.
Anomalies du rythme cardiaque : ce médicament pourrait causer des anomalies du rythme cardiaque. Certains médicaments (p. ex. le sotalol, la quinidine, la thioridazine, la chlorpromazine, le pimozide, la moxifloxacine, la méfloquine, la pentamidine, le trioxyde d'arsenic, le probucol, le tacrolimus) peuvent augmenter le risque de plusieurs types d'anomalies du rythme cardiaque, notamment la prolongation du segment QT et on ne doit pas les utiliser en même temps que l'éliglustat. Certains facteurs constituent un risque accru de ce type de rythme cardiaque anormal, et de ses complications, notamment :
- l'appartenance au sexe féminin;
- l'âge (pour les personnes ayant plus de 65 ans);
- des antécédents familiaux de mort cardiaque subite;
- des antécédents de maladie cardiaque ou d'anomalies du rythme cardiaque;
- un ralentissement de la fréquence cardiaque;
- un allongement congénital de l'espace QT;
- de diabète;
- des antécédents d'accident vasculaire cérébral;
- un taux bas de potassium, de magnésium ou de calcium;
- des déficiences nutritionnelles.
Si vous êtes atteint d'une maladie cardiaque ou d'anomalies du rythme cardiaque ou si vous prenez certains médicaments (par ex. le vérapamil, l'atazanavir), discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.
Fonction hépatique : l'innocuité et l'efficacité de l'utilisation de l'éliglustat chez une personne dont la fonction hépatique est réduite n'ont pas été établies. L'utilisation de ce médicament est déconseillée aux personnes atteintes de maladies hépatiques et à celles dont la fonction hépatique est réduite.
Fonction rénale : l'utilisation de l'éliglustat n'est pas recommandée aux personnes atteintes de maladies rénales d'importance modérée à grande ni à celles dont la fonction rénale est réduite. L'utilisation de ce médicament par des personnes dont la fonction rénale est réduite n'a pas été étudiée.
Grossesse : ce médicament ne devrait pas s'utiliser durant la grossesse à moins que les bienfaits priment les risques. Si une grossesse advient pendant que vous utilisez ce médicament, prenez contact avec votre médecin immédiatement.
Allaitement : on ignore si l'éliglustat passe dans le lait maternel. Si vous prenez ce médicament pendant que vous allaitez, votre bébé pourrait en ressentir les effets. Consultez votre médecin pour savoir si vous devriez continuer l'allaitement.
Enfants : ni l'innocuité ni l'efficacité de ce médicament n'a été établie en ce qui concerne les enfants.
D'autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament ?
Il pourrait se produire une interaction entre [nom du médicament précédé de l'article approprié] et l'un des agents ci-après :
- l'abiratérone;
- l'alfuzosine;
- l'aliskirène;
- l'amantadine;
- les antagonistes de la sérotonine (les médicaments anti-émétiques; par ex. le granisétron, l'ondansétron);
- les antagonistes du calcium (par ex. l'amlodipine, le diltiazem, la nifédipine, le vérapamil);
- les antiarythmiques (par ex. l'amiodarone, le disopyramide, le dronédarone, la flecaïnide, la quinidine, la procaïnamide, le propafénone);
- les antibiotiques de la famille des quinolones (par ex. la ciprofloxacine, la norfloxacine, l'ofloxacine);
- les antibiotiques macrolides (par ex. l'azithromycine, la clarithromycine, l'érythromycine);
- les anticancéreux (par ex. la daunorubicine, l'étoposide, l'irinotécan, le méthotrexate, le paclitaxel, la vincristine);
- les anticonvulsivants (par ex. la carbamazépine, la lomitapide, l'oxcarbazépine, la phénytoïne, la primidone);
- les antidépresseurs tricycliques (par ex. l'amitriptyline, la clomipramine, la désipramine, la trimipramine);
- les antidiabétiques « gliptine » (par ex. la linagliptine, la saxagliptine, la sitagliptine);
- les antifongiques dont le nom se termine en « azole » (par ex. l'itraconazole, le kétoconazole, le voriconazole);
- les antihistaminiques (par ex. la cétirizine, la doxylamine, la diphenhydramine, l'hydroxyzine, la loratadine);
- les antipsychotiques (par ex. la chlorpromazine, la clozapine, l'halopéridol, l'olanzapine, la quétiapine, la rispéridone);
- l'aprépitant;
- les bêta-2 agonistes (par ex. le formotérol, l'indacatérol, le salmétérol, le vilantérol);
- le bosentan;
- le brentuximab;
- la buprénorphine;
- le bupropion;
- le carvédilol;
- la chloroquine;
- le cinacalcet;
- la colchicine;
- le conivaptan;
- les corticostéroïdes (par ex. la dexaméthasone, l'hydrocortisone);
- la cyclosporine;
- le dabigatran;
- la darifénacine;
- le déférasirox;
- le dextrométhorphane;
- la digoxine;
- le dompéridone;
- le donépézil;
- l'édoxaban;
- l'enzalutamide;
- l'évérolimus;
- le fingolimod;
- la galantamine;
- l'hydrate de chloral;
- l'hydroxychloroquine;
- l'indapamide;
- les inhibiteurs de la protéase du VIH (par ex. l'atazanavir, l'indinavir, le ritonavir, le saquinavir);
- les inhibiteurs des protéines kinases (par ex. le bosutinib, le dasatinib, l'imatinib, le nilotinib);
- les inhibiteurs des récepteurs H2 de l'histamine (par ex. la famotidine, la ranitidine);
- les inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse du VIH (INNTIs; par ex. la delavirdine, l'éfavirenz, l'étravirine, la névirapine);
- les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine ou ISRS (par ex. le citalopram, la fluoxétine, la paroxétine, la sertraline);
- les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine-noradrénaline ou ISRN (par ex. la desvenlafaxine, la duloxétine, la venlafaxine);
- l'ivabradine
- le jus de pamplemousse;
- le lithium;
- le lopéramide;
- le lumacaftor;
- la maprotiline;
- les médicaments antiviraux servant au traitement de l'hépatite C (par ex. l'asunaprévir, le lédipasvir, le siméprévir);
- les médicaments de type « statine » pour traiter les niveaux élevés de cholestérol (par ex. l'atorvastatine, la lovastatine, la simvastatine);
- la méthadone;
- la métoclopramide;
- le métronidazole;
- la mifépristone;
- le millepertuis;
- le mirabégron;
- la mirtazapine;
- le modafinil;
- la nadolol;
- le naloxégol;
- la néfazodone;
- l'octréotide;
- les œstrogènes (par ex. les œstrogènes conjugués, l'œstradiol, l'éthinylœstradiol);
- la pentamidine;
- le phénobarbital;
- la primaquine;
- le probucol;
- le prucalopride;
- la quinine;
- la rifabutine;
- la rifampine;
- la romidepsine;
- la silodosine;
- le siltuximab;
- le sirolimus;
- la solifénacine;
- le sotalol;
- le sulfaméthoxazole;
- le tacrolimus;
- le tamoxifène;
- la terbinafine;
- la tétrabénazine;
- la tizanidine;
- le tocilizumab;
- la toltérodine;
- le tolvaptan;
- la trazodone;
- le triméthoprime;
- le vardenafil.
Si vous prenez l'un de ces médicaments, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin pourrait vous demander de :
- cesser la prise de l'un des médicaments,
- remplacer l'un des médicaments par un autre,
- modifier la manière dont vous prenez l'un des médicaments, ou les deux,
- ne rien changer du tout.
L'interférence d'un médicament avec un autre n'entraîne pas toujours l'interruption de la prise de l'un d'eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d'interactions médicamenteuses.
D'autres médicaments que ceux énumérés précédemment peuvent interagir avec ce médicament. Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. N'oubliez pas de mentionner tout supplément que vous absorbez. Si vous consommez de la caféine, de l'alcool, de la nicotine (en fumant des cigarettes) ou des drogues illicites, vous devriez en avertir votre médecin prescripteur puisque ces substances peuvent modifier l'action de nombreux médicaments.
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