Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?
La dronédarone appartient à la classe des médicaments appelés antiarythmiques. Elle s'utilise pour aider à prendre en charge une anomalie de la fréquence cardiaque et du rythme cardiaque appelée fibrillation auriculaire et elle peut réduire le risque d'une hospitalisation exigée pour soigner des troubles cardiaques ou éviter des complications qui risqueraient d'entraîner la mort. On ne doit utiliser la dronédarone qu'après avoir envisagé les autres options de traitement.
Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées pour tous les troubles mentionnés dans cet article. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous prenez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas de prendre ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.
Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu'un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait nuire aux personnes pour lesquelles il n'a pas été prescrit.
Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?
Chaque comprimé blanc à blanc cassé, oblong, enrobé, portant l'inscription « DRO » gravée sur une face et « 400 » sur l'autre, contient du chlorhydrate de dronédarone équivalant à 400 mg de dronédarone. Ingrédients non médicinaux : dioxyde de silice colloïdale, crospovidone, hypromellose, lactose monohydraté, stéarate de magnésium, amidon de maïs, poloxamère 407 et eau purifiée; pelliculage/polissage : alcool isopropylique, chlorure de méthylène, hypromellose, polyéthylèneglycol et dioxyde de titane.
Comment doit-on employer ce médicament ?
La dose quotidienne habituellement recommandée de ce médicament pour un adulte est 400 mg pris 2 fois par jour, 1 comprimé avec le repas du matin et 1 comprimé avec le repas du soir. Les personnes qui prennent ce médicament devraient éviter de boire du jus de pamplemousse ou de manger des pamplemousses, étant donné que ce fruit augmente la concentration sanguine de ce médicament et que des effets secondaires et autres problèmes pourraient survenir.
Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière de prendre le médicament sans le consulter au préalable.
Il est très important que ce médicament soit pris conformément aux indications de votre médecin. Si vous oubliez une dose, ne vous souciez pas de la dose omise et reprenez le schéma posologique usuel. N'utilisez pas une double dose pour compenser l'omission d'une dose. Si vous hésitez sur la conduite à tenir après avoir omis une dose, demandez conseil à votre médecin ou à un pharmacien.
Conservez ce médicament à la température ambiante, dans son emballage d'origine et hors de la portée des enfants.
Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.
Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?
La dronédarone ne devrait pas s'employer dans les circonstances ci-après :
- une allergie à la dronédarone ou à l'un des ingrédients du médicament;
- un bloc cardiaque du 2e ou du 3e degré ou un syndrome de dysfonctionnement sinusal (sauf en cas de traitement par un stimulateur cardiaque);
- une fonction hépatique grandement réduite;
- une fréquence cardiaque de moins de 50 battements par minute;
- une grave dysfonction ventriculaire gauche;
- une grossesse ou l'allaitement au sein;
- une importante insuffisance cardiaque congestive (ICC) ou d'autres affections liées à une fonction cardiaque instable;
- la mise en évidence par un électrocardiogramme (ECG) d'un problème lié à l'activité électrique du cœur et appelé allongement de l'espace QT;
- la prise de médicaments comme le kétoconazole, l'itraconazole, le voriconazole, la cyclosporine, la clarithromycine et le ritonavir;
- la prise de médicaments pouvant causer des variations du rythme cardiaque désignées torsades de pointe (par ex. des phénothiazines comme la prométhazine et la chlorpromazine; des antidépresseurs tricycliques comme l'amitriptyline, la clomipramine et la désipramine; la flécaïnide, la propafénone, la quinidine, le disopyramide, le sotalol et l'amiodarone);
- une toxicité hépatique ou pulmonaire associée une utilisation antérieure du médicament amiodarone.
Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?
Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent. Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui utilisent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.
Au moins 1 % des personnes recevant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.
Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :
- une altération du goût;
- des brûlures d'estomac;
- une diarrhée;
- des douleurs d'estomac;
- une éruption cutanée;
- de la faiblesse;
- de la fatigue;
- de la nausée;
- une sensibilité de la peau à la lumière du soleil;
- des vomissements.
La plupart des effets secondaires figurant ci-après ne surviennent pas très souvent, mais ils pourraient cependant engendrer de graves problèmes si vous ne recevez pas des soins médicaux.
Renseignez-vous auprès de votre médecin au plus tôt si l'un des effets secondaires ci-après se manifeste :
- une douleur thoracique;
- des étourdissements;
- une inflammation de la peau;
- un ralentissement de la fréquence cardiaque;
- une rougeur cutanée accompagnée d'une démangeaison;
- des signes attribuables à des problèmes cardiaques (par ex. de l'essoufflement en position couchée ou pendant le sommeil; de la fatigue, une enflures des jambes, des chevilles et des pieds, une prise de poids rapide);
- des signes de problèmes pulmonaires (par ex. la difficulté à respirer, de la fatigue, de la toux);
- des signes de troubles hépatiques (par ex. un jaunissement de la peau et des yeux, une coloration foncée de l'urine et pâle des selles, une perte de l'appétit, de la nausée et des vomissements, une démangeaison).
Cessez de prendre le médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux s'il se produit une réponse comme :
- des signes attribuables à de l'angio-œdème (par ex. une enflure du visage, des lèvres, de la bouche, de la langue ou de la gorge);
- des signes d'une réaction allergique (par ex. une difficulté respiratoire, de la toux ou une respiration sifflante; de l'urticaire; une éruption cutanée accompagnée d'une démangeaison).
Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament.
Existe-t-il d'autres précautions d'emploi ou mises en garde ?
Avant d'employer un médicament, ne manquez pas d'informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Les femmes devraient mentionner si elles sont enceintes ou si elles allaitent. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.
Allongement de l'espace QT : ce médicament peut influer sur l'activité électrique du cœur et causer l'allongement de l'espace QT. Pendant que vous employez ce médicament, votre médecin surveillera régulièrement votre rythme cardiaque au moyen d'un examen appelé électrocardiographie (ECG). Vous ne devriez pas prendre ce médicament si votre ECG met en évidence un allongement de l'espace QT ou si vous utilisez déjà un médicament susceptible de causer l'allongement de l'espace QT.
Faibles taux de potassium et de magnésium : avant et pendant un traitement par la dronédarone votre médecin vérifiera probablement vos taux de potassium et de magnésium, surtout si vous employez des médicaments (par ex. l'hydrochlorothiazide, le furosémide, l'indapamide) susceptibles d'entraîner une insuffisance en potassium et en magnésium. Dans ces circonstances, votre médecin pourrait recommander la prise de suppléments ou un ajustement à la dose de vos médicaments.
Foie : on a signalé des lésions au foie parmi les personnes qui ont pris la dronédarone. Votre médecin peut effectuer régulièrement des analyses qui lui permettront de surveiller votre fonction hépatique. Si vous observez des symptômes d'atteinte hépatique (par ex. le jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, de la fatigue, une douleur abdominale, de la nausée, des vomissements, une urine foncée ou une démangeaison), prenez contact avec votre médecin immédiatement.
Fonction rénale : les résultats d'une analyse de sang effectuée en vue d'établir les valeurs de la créatinine pourraient montrer une élévation qui ne serait pas due à un changement de votre fonction rénale. Votre médecin utilisera ce nouveau taux de créatinine comme valeur de référence. Signalez cette nouvelle mesure « normale » de votre taux de créatinine sanguin à tout médecin que vous consultez.
Insuffisance cardiaque congestive : si vous êtes atteint d'une insuffisance cardiaque congestive légère, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique. Les personnes atteintes d'une grave insuffisance cardiaque, et qui prennent ce médicament, courent un plus haut risque de mettre leur vie en danger. Si vous observez l'apparition de symptômes d'insuffisance cardiaque ou une aggravation de vos symptômes (par ex. un gain de poids, un essoufflement accru, une difficulté respiratoire nocturne, une enflure des pieds ou des jambes) pendant que vous prenez ce médicament, communiquez avec votre médecin immédiatement.
Problèmes pulmonaires : la dronédarone peut provoquer des problèmes pulmonaires (fibrose pulmonaire, inflammation du tissu pulmonaire). Consultez immédiatement votre médecin si vous éprouvez de la difficulté à respirer, si vous êtes essoufflé ou si vous présentez une toux sèche pendant que vous prenez ce médicament.
Grossesse : ce médicament ne devrait pas s'employer durant la grossesse. Si une grossesse advient pendant que vous utilisez ce médicament, prenez contact avec votre médecin immédiatement.
Allaitement maternel : on ignore si la dronédarone passe dans le lait maternel. Ce médicament ne devrait pas s'employer durant l'allaitement au sein.
Enfants : ni l'innocuité ni l'efficacité de ce médicament n'a été établie en ce qui concerne les enfants âgés de moins de 18 ans.
D'autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament ?
Il pourrait se produire une interaction entre la dronédarone et l'un des agents ci-après :
- les agonistes alpha (par ex. la clonidine, le méthyldopa);
- les alcaloïdes de l'ergot de seigle (par ex. l'ergotamine, la dihydroergotamine);
- l'aliskirène;
- l'alitrétinoïne;
- les alphabloquants (par ex. l'alfuzosin, la doxazosine, la silodosine, la tamsulosine);
- l'amantadine;
- les analogues de la somatostatine (par ex. la lanréotide, l'octréotide, la pasiréotide);
- les antagonistes de la sérotonine (les médicaments anti-émétiques; par ex. le granisétron, l'ondansétron);
- les antagonistes du calcium (par ex. l'amlodipine, le diltiazem, la nifédipine, le vérapamil);
- les antiarythmiques (par ex. l'amiodarone, la flecaïnide, la lidocaïne, la procaïnamide, la propafénone, le sotalol);
- les antibiotiques de la famille des quinolones (par ex. la ciprofloxacine, la lévofloxacine, la norfloxacine, l'ofloxacine);
- les antibiotiques macrolides (par ex. la clarithromycine, l'érythromycine, la télithromycine);
- les antidépresseurs tricycliques (par ex. l'amitriptyline, la clomipramine, la désipramine, l'imipramine);
- les antifongiques dont le nom se termine en « azole » (par ex. le fluconazole, l'itraconazole, le voriconazole);
- les antihistaminiques (par ex. la bilastine, la cétirizine, la doxylamine, la diphenhydramine, l'hydroxyzine, la loratadine, la rupatadine);
- les antipsychotiques (par ex. la chlorpromazine, la clozapine, l'halopéridol, l'olanzapine, la quétiapine, la rispéridone);
- l'apalutamide;
- l'apixaban;
- l'apomorphine;
- l'aprépitant;
- les benzodiazépines (par ex. l'alprazolam, le chlordiazépoxide, le clonazépam, le clorazépate, le diazépam, le flurazépam, le midazolam);
- les bêta-2 agonistes (par ex. le formotérol, l'olodatérol, le salbutamol, le salmétérol, la terbutaline, le vilantérol);
- les bêtabloquants (par ex. l'aténolol, le bisoprolol, le métoprolol, le propranolol);
- le bosentan;
- la bromocriptine;
- la buprénorphine;
- la buspirone;
- le cannabis;
- la carbamazépine;
- la chloroquine;
- la clindamycine;
- le cobicistat;
- la colchicine;
- les corticostéroïdes en inhalation (par ex. le budésonide, le ciclésonide, la fluticasone);
- les corticostéroïdes oraux (par ex. la méthylprednisolone, la prednisone);
- la cyclosporine;
- le dabigatran;
- la darifénacine;
- le déférasirox;
- le dégarélix;
- la digoxine;
- le disopyramide;
- le dompéridone;
- le donépézil;
- l'édoxaban;
- l'élétriptan;
- l'enzalutamide;
- la flibansérine;
- la galantamine;
- la guanfacine;
- l'hydrate de chloral;
- l'hydroxychloroquine;
- les inhibiteurs de la phosphodiestérase-5 (par ex. le sildénafil, le tadalafil, le vardénafil);
- les inhibiteurs de la protéase du VIH (par ex. l'atazanavir, l'indinavir, le ritonavir, le saquinavir);
- les inhibiteurs des protéines kinases (par ex. le bosutinib, le crizotinib, le dasatinib, l'imatinib, le nilotinib);
- les inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse du VIH (INNTIs; par ex. l'éfavirenz, l'étravirine, la névirapine);
- les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS; par ex. le citalopram, la fluoxétine, la paroxétine, la sertraline);
- l'ivabradine;
- le lemborexant;
- le leuprolide;
- le lithium;
- le lomitapide;
- le lopéramide;
- le macitentan;
- le maraviroc;
- les médicaments anticancéreux (par ex. le busulfan, le docétaxel, l'étoposide, l'imatinib, l'irinotécan, le topotécan, la vinblastine, la vincristine);
- les médicaments antiviraux servant au traitement de l'hépatite C (par ex. le glécaprévir et le pibrentasvir, le lédipasvir, le sofosbuvir);
- les médicaments de type « statine » pour traiter les niveaux élevés de cholestérol (par ex. l'atorvastatine, la lovastatine, la simvastatine);
- les médicaments utilisés contre la sclérose en plaques (par ex. le fingolimod, l'ozanimod, le ponésimod, le siponimod);
- la méfloquine;
- la mépéridine;
- la méthadone;
- la mifépristone;
- le millepertuis;
- le naloxégol;
- les narcotiques analgésiques (par ex. la codéine, le fentanyl, la morphine, l'oxycodone, le tramadol);
- l'ondansétron;
- le pamplemousse et le jus de pamplemousse;
- le phénobarbital;
- la phénytoïne;
- la primidone;
- la quinine;
- la rifabutine;
- la rifampine;
- le riociguat;
- le rivaroxaban;
- la rivastigmine;
- le roflumilast;
- la romidepsine;
- la saxagliptine;
- le sirolimus;
- la solifénacine;
- le tacrolimus;
- le tamoxifène;
- le ténofovir;
- le ticagrélor;
- la tizanidine;
- la toltérodine;
- le tolvaptan;
- la trazodone;
- la warfarine;
- le zolpidem;
- la zopiclone.
Si vous prenez l'un de ces médicaments, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin pourrait vous demander de :
- cesser la prise de l'un des médicaments,
- remplacer l'un des médicaments par un autre,
- modifier la manière dont vous prenez l'un des médicaments, ou les deux,
- ne rien changer du tout.
L'interférence d'un médicament avec un autre n'entraîne pas toujours l'interruption de la prise de l'un d'eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d'interactions médicamenteuses.
D'autres médicaments que ceux énumérés précédemment peuvent interagir avec ce médicament. Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. N'oubliez pas de mentionner tout supplément que vous absorbez. Si vous consommez de la caféine, de l'alcool, de la nicotine ou des drogues illicites, vous devriez en avertir votre médecin prescripteur puisque ces substances peuvent modifier l'action de nombreux médicaments.