Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?

Le kétoconazole appartient à la famille des médicaments appelés antifongiques. Il s'utilise pour soigner certaines formes d'infections cutanées graves, internes (à l'intérieur de l'organisme) aussi bien qu'externes (sur la peau). Le kétoconazole exerce une action qui freine la prolifération fongique en empêchant le champignon de produire des parois cellulaires normales.

Ce médicament est disponible sous divers noms de marque ou sous différentes présentations, ou les deux. Une marque spécifique de ce médicament n'est peut-être pas offerte sous toutes les formes ni avoir été approuvée contre toutes les affections dont il est question ici. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées contre toutes les affections mentionnées dans cet article.

Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous prenez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas de prendre ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.

Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu'un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait nuire aux personnes pour lesquelles il n'a pas été prescrit.

Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?

Chaque comprimé rond, blanc à légèrement gris, à face plate, aux bords biseautés, portant l'inscription « APO-200 » au-dessus de la barre de cassure partielle d'une face, contient 200 mg de kétoconazole. Ingrédients non médicinaux : dioxyde de silice colloïdale, croscarmellose sodique, dextrates et stéarate de magnésium.

Comment doit-on employer ce médicament ?

La dose de kétoconazole recommandée pour adulte est 200 mg pris 1 fois par jour pendant un repas,  mais parfois, une dose de 400 mg par jour est nécessaire. Les doses destinées aux enfants sont établies en fonction de leur poids corporel.

Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière de prendre le médicament sans le consulter au préalable.

La durée du traitement dépend de la réponse au médicament ainsi que du trouble traité; elle peut varier d'une (1) semaine à 12 mois.

Le kétoconazole ne devrait pas être pris dans les 2 heures qui suivent ou qui précèdent la prise d'un antiacide. Les personnes dont l'estomac sécrète une quantité réduite d'acide à cause de certaines affections médicales ou de la prise de certains médicaments (par ex. les antagonistes H2 ou les inhibiteurs de la pompe à protons) doivent prendre une boisson à base de cola en même temps que le kétonazole.

Il est important d'utiliser ce médicament conformément aux indications de votre médecin. Si vous oubliez une dose, prenez le médicament dès que vous constatez l'omission et reprenez la suite du traitement aussitôt que possible. S'il est presque temps de votre prochaine dose, ne vous souciez pas de la dose omise et reprenez le schéma posologique usuel. N'utilisez pas une double dose pour compenser l'omission d'une dose. Si vous hésitez sur la conduite à tenir après avoir omis une dose, demandez conseil à votre médecin ou à un pharmacien.

Entreposez ce médicament à la température ambiante, à l'abri de la lumière et de l'humidité et hors de la portée des enfants.

Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.

Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?

Abstenez-vous d'employer le kétoconazole dans les circonstances ci-après :

  • une allergie au kétoconazole ou à l'un des ingrédients du médicament;
  • une fonction hépatique diminuée;
  • une grossesse ou la possibilité d'une grossesse, à moins qu'une méthode de contraception efficace soit employée;
  • la prise de l'un des médicaments ci-après :
    • l'atorvastatine;
    • la lovastatine;
    • le midazolam (pris par la bouche);
    • la pravastatine;
    • la simvastatine;
    • le triazolam.

Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?

Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent. Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui prennent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.

Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.

Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :

  • une diarrhée;
  • une douleur abdominale;
  • une éruption cutanée;
  • des maux de tête;
  • de la nausée;
  • des vomissements.

La plupart des effets secondaires figurant ci-après ne surviennent pas très souvent, mais ils pourraient cependant engendrer de graves problèmes si vous ne consultez pas votre médecin ou si vous ne recevez pas des soins médicaux.

Renseignez-vous auprès de votre médecin au plus tôt si l'un des effets secondaires ci-après se manifeste :

  • des signes de problèmes cardiaques (par ex. des battements rapides et irréguliers, une douleur à la poitrine, un gain de poids soudain, la difficulté à respirer, une enflure de la jambe);
  • des signes de problèmes hépatiques (par ex. de la nausée, des vomissements, de la diarrhée, une perte de l'appétit, une perte de poids, le jaunissement du blanc des yeux ou de la peau, une urine sombre, des selles claires, une éruption cutanée, une démangeaison).

Cessez la prise du médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux s'il se produit une réponse comme :

  • des signes d'une réaction allergique grave (par ex. des crampes abdominales, une difficulté respiratoire, de la nausée et des vomissements, ou une boursouflure du visage et une enflure de la gorge);
  • des symptômes d'une grave éruption cutanée (comme des cloques, une desquamation, une éruption cutanée recouvrant une grande région du corps, une éruption cutanée qui s'étend rapidement ou une éruption cutanée accompagnée d'une fièvre ou d'une gêne).

Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament.

Are any nutrients depleted by this medication?

Some medications can affect vitamin and nutrient levels in the body. Below is a list of nutrient depletions associated with this medication. Talk to your doctor or pharmacist about whether taking a supplement is recommended or if you have any questions or concerns.

Existe-t-il d'autres précautions d'emploi ou mises en garde ?

Avant d'employer un médicament, ne manquez pas d'informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez, si vous êtes enceinte ou si vous allaitez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.

Fonction hépatique : le kétoconazole peut réduire la fonction hépatique et provoquer une insuffisance hépatique. Selon la durée du traitement, votre médecin vous fera passer des analyses de sang ciblant votre fonction hépatique. Si vous observez la survenue de symptômes de troubles hépatiques comme de la fatigue, une sensation de malaise, une perte de l'appétit, de la nausée, le jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, une urine foncée, des selles claires, une douleur abdominale, ou une enflure et une démangeaison cutanée, prenez contact avec votre médecin immédiatement.

En cas de troubles hépatiques, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Grossesse : lorsqu'il est pris pendant la grossesse, le kétoconazole peut nuire au fœtus. Ce médicament ne devrait pas s'utiliser durant la grossesse à moins que les bienfaits priment les risques. Les femmes qui peuvent tomber enceintes devraient toujours utiliser une méthode de contraception efficace lors du traitement par kétoconazole. Si vous êtes une femme en mesure de procréer, discutez avec votre médecin des méthodes de contraception efficaces et appropriées à votre situation.

Allaitement : ce médicament passe dans le lait maternel. Si vous employez le kétoconazole pendant que vous allaitez, votre bébé pourrait en ressentir les effets. On recommande aux femmes qui allaitent d'arrêter de le faire avant de commencer leur traitement avec le kétoconazole. Consultez votre médecin pour savoir si vous devriez continuer l'allaitement.

Enfants : ni l'innocuité ni l'efficacité de ce médicament n'a été établie en ce qui concerne les enfants. Les effets du kétoconazole sur la production hormonale, sur l'utilisation de la vitamine D par l'organisme et sur les taux sanguins de calcium et de phosphore peuvent nuire à la croissance et au développement normaux d'un enfant. On ne doit pas donner du kétonazole à des enfants à moins que les avantages ne priment sur les risques possibles.

D'autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament ?

Il pourrait se produire une interaction entre le kétoconazole et l'un des agents ci-après :

  • les alcaloïdes de l'ergot de seigle (par ex. l'ergotamine, la dihydroergotamine);
  • l'alcool;
  • l'aliskirène;
  • l'alitrétinoïne;
  • l'almotriptan;
  • les alphabloquants (par ex. l'alfuzosin, la doxazosine, la silodosine, la tamsulosine);
  • les antagonistes du calcium (par ex. l'amlodipine, le diltiazem, la félodipine, la nifédipine, la vérapamil);
  • les antiacides (par ex. l'hydroxyde d'aluminium, le carbonate de calcium, l'hydroxyde de magnésium);
  • les antiarythmiques (par ex. l'amiodarone, le disopyramide, le dronédarone, la procaïnamide, la propafénone);
  • les antibiotiques macrolides (par ex. la clarithromycine, l'érythromycine);
  • les antipsychotiques (par ex. la cariprazine, la chlorpromazine, la clozapine, l'halopéridol, la méthotriméprazine, l'olanzapine, la quétiapine, la rispéridone);
  • l'apalutamide;
  • l'apixaban;
  • l'aprépitant;
  • l'atovaquone;
  • les autres « azoles » antifongiques (par ex. l'itraconazole, le voriconazole);
  • l'avacopan;
  • les benzodiazépines (par ex. l'alprazolam, le clonazépam, le diazépam, le midazolam, le triazolam);
  • le bicarbonate de sodium;
  • la bilastine;
  • le bosentan;
  • la bromocriptine;
  • la buprénorphine;
  • la buspirone;
  • le butorphanol;
  • le calcitriol;
  • le cannabis;
  • la carbamazépine;
  • le carbonate de calcium;
  • la cimétidine;
  • la clindamycine;
  • le clobazam;
  • le cobicistat;
  • la colchicine;
  • les corticostéroïdes en inhalation (par ex. le budésonide, le ciclésonide, la fluticasone);
  • les corticostéroïdes oraux (par ex. la dexaméthasone, la méthylprednisolone, la prednisone);
  • la cyclosporine;
  • la cyprotérone;
  • le dabigatran;
  • la darifénacine;
  • le darolutamide;
  • la digoxine;
  • les diurétiques (pilules pour éliminer l'eau; par ex. le furosémide, l'hydrochlorothiazide);
  • le dompéridone;
  • le dutastéride;
  • l'édoxaban;
  • l'élagolix;
  • l'élétriptan;
  • l'éliglustat;
  • l'enzalutamide;
  • l'éplérénone;
  • l'évérolimus;
  • la fésotérodine;
  • la finérénone;
  • le fingolimod;
  • la flibansérine;
  • la galantamine;
  • la guanfacine;
  • les inhibiteurs de la phosphodiestérase-5 (par ex. le sildénafil, le tadalafil, le vardénafil);
  • les inhibiteurs de la pompe à protons (par ex. l'oméprazole, l'ésoméprazole, le lansoprazole);
  • les inhibiteurs de la protéase du VIH (par ex. l'atazanavir, le darunavir, le lopinavir, le ritonavir);
  • les inhibiteurs des protéines kinases (par ex. le bosutinib, le dasatinib, l'imatinib, le nilotinib);
  • les inhibiteurs des récepteurs H2 de l'histamine (par ex. la cimétidine, la famotidine, la ranitidine);
  • les inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse du VIH (INNTIs; par ex. l'éfavirenz, l'étravirine, la névirapine, la rilpivirine);
  • l'isoniazide;
  • l'ivabradine;
  • le lemborexant;
  • le lévomilnacipran;
  • la lidocaïne;
  • le lomitapide;
  • la loratadine;
  • le macitentan;
  • le maraviroc;
  • les médicaments anticancéreux (par ex. le cyclophosphamide, le docétaxel, la doxorubicine, l'étoposide, l'imatinib, l'irinotécan, la vinblastine, la vincristine);
  • les médicaments antiviraux servant au traitement de l'hépatite C (par ex. l'elbasvir et le grazoprévir, le glécaprévir et le pibrentasvir, le lédipasvir);
  • les médicaments de type « statine » pour traiter les niveaux élevés de cholestérol (par ex. l'atorvastatine, la lovastatine, la simvastatine);
  • la méthadone;
  • la mifépristone;
  • le millepertuis;
  • la mirtazapine;
  • le modafinil;
  • la nadolol;
  • les narcotiques analgésiques (par ex. la codéine, le fentanyl, la morphine, l'oxycodone, le tramadol);
  • le nirmatrelvir et le ritonavir;
  • les œstrogènes (par ex. les œstrogènes conjugués, l'œstradiol, l'éthinylœstradiol);
  • l'ospémifène;
  • l'oxybutynine;
  • le phénobarbital;
  • la phénytoïne;
  • le pimécrolimus;
  • les potentialisateurs du régulateur de la perméabilité transmembranaire de la fibrose kystique (par ex. l'éléxacaftor, l'ivacaftor, le lumacaftor, le tézacaftor);
  • le praziquantel;
  • la primidone;
  • les progestatifs (par ex. le diénogest, le lévonorgestrel, la médroxyprogestérone, la noréthindrone);
  • la quinine;
  • le répaglinide;
  • la rifabutine;
  • la rifampine;
  • la rifaximine;
  • le riociguat;
  • le rivaroxaban;
  • le roflumilast;
  • la rupatadine;
  • le saccharomyces boulardii;
  • le salmétérol;
  • la saxagliptine;
  • le sirolimus;
  • la solifénacine;
  • le sotalol;
  • le sucralfate;
  • le tacrolimus;
  • le ténofovir;
  • le ticagrélor;
  • le tofacitinib;
  • la toltérodine;
  • le tolvaptan;
  • la trazodone;
  • la trétinoïne;
  • le vénétoclax;
  • le vilantérol;
  • la vitamine A;
  • la warfarine;
  • le zolpidem;
  • la zopiclone.

Si vous prenez l'un de ces médicaments, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin pourrait vous demander de :

  • cesser la prise de l'un des médicaments;
  • remplacer l'un des médicaments par un autre;
  • modifier la manière dont vous prenez l'un des médicaments, ou les deux;
  • ne rien changer du tout.

L'interférence d'un médicament avec un autre n'entraîne pas toujours l'interruption de la prise de l'un d'eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d'interactions médicamenteuses.

D'autres médicaments que ceux énumérés précédemment peuvent interagir avec ce médicament. Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. N'oubliez pas de mentionner tout supplément que vous absorbez. Si vous consommez de la caféine, de l'alcool, de la nicotine ou des drogues illicites, vous devriez en avertir votre médecin prescripteur puisque ces substances peuvent modifier l'action de nombreux médicaments.

Tous les contenus sont la propriété de MediResource Inc. 1996 – 2024. Conditions d’utilisation. Les contenus présents ne sont destinés qu’à des fins d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale. Source : santecheznous.com/drug/getdrug/Apo-Ketoconazole