Description

La paralysie de Bell est une paralysie faciale d'apparition soudaine qui, en général, frappe partiellement ou totalement un côté du visage. Les hommes et les femmes de tout âge peuvent souffrir de la paralysie de Bell. La probabilité de contracter la paralysie de Bell au cours de la vie est d'environ 1 sur 60. Peu de personnes en sont atteintes plus de une fois dans leur vie.

La paralysie de Bell peut être un phénomène effrayant : elle survient brutalement, et les personnes atteintes croient souvent qu'il s'agit d'un accident vasculaire cérébral. En réalité, les symptômes de l'accident vasculaire cérébral (ou AVC) sont assez différents et, par comparaison, la paralysie de Bell est plutôt inoffensive et disparaît sans traitement.

Causes

On ignore la cause précises de la paralysie de Bell, mais la plupart des chercheurs pensent que l'explication la plus probable est une infection virale (par le virus herpès simplex ou herpès zoster) qui provoquerait une enflure et de l'inflammation du nerf facial. Bien que la recherche ait établi que l'herpès simplex, un virus courant à l'origine de l'herpès labial, soit présent dans de nombreux cas, il n'a pas été prouvé qu'un lien direct existe entre la paralysie de Bell et le virus.

Certaines personnes sont plus susceptibles que d'autres de souffrir de paralysie de Bell. Le risque est plus élevé en présence de l'une des affections suivantes :

  • des boutons de fièvre;
  • le diabète;
  • l'influenza;
  • la grossesse (en particulier pendant le troisième trimestre);
  • un rhume banal ou une autre atteinte des voies respiratoires supérieures.

Symptômes et Complications

Généralement, la paralysie de Bell survient brutalement, souvent du jour au lendemain. Le principal symptôme consiste en une faiblesse et une paralysie d'un côté du visage. La victime peut devenir incapable de faire les mouvements habituels du visage. De plus, ordinairement, un œil devient impossible à fermer. D'autres symptômes possibles comprennent :

  • une absence de larmoiement dans un œil;
  • une altération du goût;
  • une douleur au visage et dans ou derrière l'oreille (dans moins de 50 % des cas);
  • un engourdissement ou une lourdeur du visage;
  • une sensibilité au bruit du côté affecté.

Les accidents vasculaires cérébraux sont associés à d'autres symptômes comme des maux de tête intenses, des étourdissements importants, des troubles de l'élocution, des engourdissements ou de la faiblesse dans les bras ou les jambes et un brouillement de la vision. Lorsqu'on est atteint de la paralysie de Bell, vous pourriez avoir une certaine difficulté à parler, mais la cause est purement musculaire et n'est pas secondaire à un saignement ou à la présence d'un caillot sanguin dans le cerveau. Le syndrome de Ramsay Hunt, la maladie de Lyme et certaines tumeurs cérébrales sont d'autres affections susceptibles de provoquer une paralysie faciale.

Généralement, l'apparition des symptômes est subite. Parfois, ils s'aggravent en quelques jours. Une paralysie persistante, progressive sur plusieurs semaines n'est pas le signe d'une paralysie de Bell.

Une paralysie faciale permanente légère est la complication la plus grave observée dans la paralysie de Bell. Elle ne survient que dans une minorité de cas. Dans environ 80 % des cas, la guérison est totale en quelques semaines ou quelques mois, et il y a amélioration dans la plupart des autres cas.

Le risque accru d'accident vasculaire cérébral constitue une autre complication. Il est recommandé de prendre des mesures préventives et de faire un suivi.
Certaines personnes ne récupèrent pas entièrement. Ceci est plus probable chez les personnes de plus de 60 ans et chez celles qui présentent une faiblesse ou une paralysie bilatérale.

Les personnes qui ne récupèrent pas complètement peuvent continuer à subir un ou plusieurs des symptômes suivants :

  • un clignement anormal;
  • un écoulement de bave au coin de la bouche paralysée;
  • une hyperacousie (la perception des sons comme étant particulièrement forts);
  • des troubles du goût;
  • une lésion de la cornée;
  • une paralysie du muscle buccinateur (gêne la mastication des aliments qui s'accumulent contre la joue du côté paralysé);
  • une rigidité musculaire dans la région de la cavité nasale;
  • une sécheresse oculaire;
  • un sourire asymétrique;
  • une syncinésie (mouvements involontaires survenant lors d'un mouvement volontaire);
  • une transpiration excessive;
  • des troubles de la parole.

Diagnostic

La paralysie de Bell est diagnostiquée en fonction de ses symptômes et des signes physiques.  Aucun test précis ne permet de diagnostiquer la paralysie de Bell, mais votre médecin effectuera un examen médical complet et il pourrait vous prescrire certaines analyses (p. ex. des analyses sanguines) afin d'éliminer d'autres affections médicales susceptibles de causer une paralysie faciale. Des examens supplémentaires, comme le tomodensitogramme ou l'imagerie par résonance magnétique, ne sont habituellement pas nécessaires, mais on peut les utiliser pour éliminer la présence d'autres causes médicales de paralysie faciale.

On doit distinguer la paralysie de Bell de la maladie de Lyme, du syndrome de Guillain-Barré, de la sarcoïdose, d'une tumeur de la glande parotide et d'un accident vasculaire cérébral. Rarement, les lymphomes peuvent aussi provoquer une paralysie faciale.

Traitement et Prévention

Bien que la paralysie de Bell guérit habituellement de façon spontanée et sans traitement, les médecins recommandent typiquement un traitement de corticostéroïdes (p. ex. de la prednisone*) et parfois des médicaments antiviraux (acyclovir ou valacyclovir). On utilise les corticostéroïdes pour réduire l'enflure autour du nerf et on les prend habituellement pendant 7 à 10 jours. Quelques données ont démontré que les antiviraux sont utiles lorsqu'on les utilise avec de la prednisone, mais ils ne sont pas efficaces lorsqu'on les utilise seuls. Plus d'études sont nécessaires pour préciser le rôle des médicaments antiviraux dans le traitement de la maladie de Bell.

Toute personne atteinte de la paralysie de Bell a besoin d'une protection spéciale pour l'œil qui reste ouvert. Cet œil demeure généralement ouvert pendant au moins une semaine et peut ne pas produire de larmes. On a recours aux gouttes ophtalmiques (larmes artificielles), à un pansement oculaire et, la nuit, à des lotions spéciales. Ces produits évitent presque toujours la formation de lésions permanentes de la cornée (la surface de l'œil).

Dans le passé, on a parfois eu recours à un procédé chirurgical: la décompression du nerf facial. Cette pratique est plus rare de nos jours, car selon de nombreux experts c'est l'inflammation, et non la compression du nerf, qui est à l'origine du problème.

Votre médecin peut également vous recommander de la physiothérapie (p. ex. des exercices pour les muscles du visage), mais plus d'études sont nécessaires pour évaluer ses bienfaits.

On ne connaît aucun moyen de prévenir la paralysie de Bell.

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