Description

La glomérulonéphrite est une affection rénale progressive touchant les glomérules, les unités individuelles de filtration du rein qui produisent l'urine. Lorsque les glomérules sont enflammés, les reins ne peuvent plus filtrer l'urine adéquatement. Il en résulte une accumulation de liquide et de toxines dans l'organisme. La glomérulonéphrite peut entraîner une insuffisance rénale chronique.

On distingue 2 principales formes de glomérulonéphrite : primaire et secondaire. Lorsqu'il est question de glomérulonéphrite primaire, l'affection apparaît directement au niveau des reins alors que dans la glomérulonéphrite secondaire, les reins sont endommagés à la suite d'une autre maladie. La glomérulonéphrite semble affecter 2 fois plus les hommes que les femmes.

Causes

Dans la plupart des cas, les personnes atteintes de glomérulonéphrite ne présentent aucun facteur de risque connu.

Les causes connues les plus fréquentes sont les infections bactériennes (le plus souvent streptococciques) et virales. Les médecins ont constaté que beaucoup d'enfants atteints de glomérulonéphrite avaient reçu un diagnostic d'infection streptococcique, comme une infection de la gorge par des streptocoques, quelques jours avant la manifestation des atteintes rénales. Les personnes souffrant d'une hépatite ou du VIH/sida peuvent également développer une glomérulonéphrite.

Il semble que les affections auto-immunes, comme le lupus, augmentent également le risque de développer une glomérulonéphrite. Au lieu de combattre les bactéries ou les virus, le système immunitaire des personnes qui souffrent d'une maladie auto-immune s'attaque à l'organisme lui-même et aux reins. Il en résulte des troubles de la fonction rénale.

La glomérulonéphrite peut également être héréditaire ou, dans quelques cas rares, être causée par la prise de certains médicaments.

Symptômes et Complications

Les reins jouent trois rôles importants dans le fonctionnement de l'organisme. Ils servent à :

  • filtrer le sang et produire l'urine pour éliminer les déchets, empêchant ainsi l'accumulation de toxines dans la circulation sanguine;
  • réguler la concentration de minéraux ou électrolytes (par ex. le sodium, le calcium et le potassium) et la quantité de liquide dans l'organisme;
  • produire des hormones qui contrôlent d'autres fonctions de l'organisme, comme la régulation de la pression artérielle, le maintien de la masse osseuse et la production de globules rouges.

Étant donné l'important rôle des reins dans le maintien de la santé générale, la glomérulonéphrite et l'insuffisance rénale déclenchent des symptômes plutôt variés. Parmi les symptômes de la glomérulonéphrite, on trouve :

  • une émission de l'urine accrue;
  • la présence excessive d'écume dans l'urine;
  • la présence de sang dans l'urine.

Une insuffisance rénale chronique peut se développer. Les symptômes résultent directement de l'incapacité des reins à éliminer les déchets et l'excès de liquide de l'organisme. Lorsque l'insuffisance rénale est grave ou à un stade avancé, elle peut entraîner les symptômes suivants :

  • de la confusion;
  • des contractions ou crampes musculaires;
  • une démangeaison cutanée;
  • des émissions d'urine plus rares;
  • un essoufflement,
  • de la fatigue;
  • des maux de tête;
  • des nausées et des vomissements;
  • la peau de couleur brun-jaunâtre.
  • une perte d'appétit;
  • une perte de poids;
  • une pression artérielle élevée;
  • des saignements de nez;
  • de la soif;
  • les yeux, les mains et les pieds bouffis (œdème).

Si l'inflammation n'est pas traitée et que les atteintes rénales empirent, les symptômes peuvent s'intensifier. À un stade avancé, des crises convulsives et un coma peuvent survenir.

La glomérulonéphrite peut avoir des conséquences graves. Sans traitement, elle peut entraîner une insuffisance rénale chronique, une maladie rénale de stade terminal, une pression artérielle élevée, une insuffisance cardiaque, un œdème pulmonaire et une augmentation du risque d'infection, en particulier les infections urinaires et rénales.

Diagnostic

Comme les atteintes rénales s'installent lentement et progressivement, elles passent souvent inaperçues au début. Malheureusement, beaucoup de dommages peuvent se produire avant que les symptômes ne soient perceptibles et parfois le problème est découvert fortuitement, à l'occasion d'une analyse de sang ou d'urine.

Si le médecin soupçonne une glomérulonéphrite, il commencera par poser des questions au sujet des antécédents médicaux personnels. Ensuite, il procédera à un examen physique et pourrait demander l'un des examens suivants :

  • des analyses sanguines;
  • des analyses urinaires;
  • une échographie des reins ou de l'abdomen;
  • des tomodensitométries rénales ou abdominales;
  • une pyélographie intraveineuse (examen par rayons X des reins, des uretères et de la vessie);
  • une radiographie pulmonaire (s'il soupçonne une insuffisance cardiaque);
  • une biopsie du rein.

Les analyses sanguines permettent de détecter une accumulation de déchets dans le sang (comme l'urée). Quant à l'analyse d'urine, elle permet de rechercher tout élément qui ne s'y trouve pas en temps normal, comme des protéines ou des globules rouges. Les échographies et la tomodensitométrie révèlent la dimension des reins (qui augmentent de volume dans le cas d'une glomérulonéphrite) ainsi que toute anomalie, comme des tumeurs ou des obstructions.

Enfin, une biopsie du rein peut être effectuée pour confirmer le diagnostic. On introduit une fine aiguille dans le rein en se guidant par échographie et on prélève un petit échantillon de tissu rénal qu'on examinera sous microscope pour y déceler toute lésion ou maladie.

Traitement et Prévention

Le traitement de la glomérulonéphrite varie énormément d'une personne à l'autre, selon qu'il s'agit d'une maladie aiguë ou chronique et selon le degré d'atteinte rénale.

En cas de glomérulonéphrite aiguë, le traitement vise d'abord à réduire les symptômes et à empêcher des lésions rénales supplémentaires. Si une hypertension s'est développée, on la soignera avec des antihypertenseurs (médicaments qui font baisser la pression artérielle).

Si la glomérulonéphrite résulte d'une infection bactérienne, on aura recours aux antibiotiques. Il est très important de prendre les antibiotiques exactement selon les prescriptions, même lorsque les symptômes de l'infection disparaissent après quelques jours de traitement. Cela permet de s'assurer que l'infection est vraiment éliminée. S'il s'agit d'une infection virale, les antibiotiques ne seront d'aucune utilité et l'infection devra suivre son cours pour se résorber d'elle-même.

Il est également possible d'utiliser des corticostéroïdes et des médicaments immunodépresseurs pour traiter la glomérulonéphrite.

Les médecins peuvent prescrire des diurétiques aux personnes souffrant de glomérulonéphrite. Ces médicaments augmentent la production d'urine et entraînent des mictions plus abondantes et plus fréquentes. On recommande souvent de prendre les diurétiques le matin ou en début d'après-midi pour éviter d'avoir à se lever la nuit pour uriner.

Selon les résultats des analyses sanguines, le médecin pourrait également recommander des suppléments de vitamines ou de minéraux pour maintenir l'équilibre électrolytique (comme le sodium, le calcium et le potassium). En présence de maladies rénales, on pourrait recommander des changements de régime alimentaire pour réduire l'accumulation de déchets dans le sang. Ces restrictions alimentaires ne sont habituellement pas nécessaires lorsque les lésions rénales sont légères.

Le pronostic de la glomérulonéphrite varie selon qu'il s'agit d'un premier épisode aigu ou d'une maladie chronique. La cause de l'inflammation est un autre facteur important à considérer. Si l'inflammation est traitée assez tôt, si on peut en traiter la cause et si les atteintes rénales sont légères, le pronostic est bon.

Dans les cas graves de glomérulonéphrite, cependant, les atteintes rénales peuvent s'aggraver, entraînant une insuffisance rénale chronique et d'autres problèmes associés, tels qu'une hypertension artérielle et une insuffisance cardiaque. Dans les cas graves, une dialyse peut s'avérer nécessaire.

La dialyse ne guérit pas la maladie. Aussi, les personnes traitées à l'aide de cette méthode doivent se conformer aux restrictions alimentaires recommandées, diminuer leur consommation de liquides et prendre leurs médicaments selon les prescriptions. Les professionnels de la santé choisissent le type de dialyse, à savoir dialyse péritonéale ou hémodialyse, en fonction des besoins du personne. La dialyse permet d'éliminer les déchets et l'excès de liquide au moyen d'une membrane qui agit comme filtre, pour remplacer le rein défaillant.

Au besoin, on évaluera votre capacité à recevoir une greffe rénale. Ces opérations suscitent la peur, mais, de nos jours, les greffes rénales sont devenues assez courantes et offrent un bon taux de succès. Après une greffe réussie, le receveur peut mener une vie normale, en bonne santé.

On ne peut pas vraiment prévenir la glomérulonéphrite, mais les médecins pourraient être en mesure de prévenir certains problèmes associés aux atteintes rénales si l'affection est décelée assez tôt.

Si vous avez des facteurs de risque d'insuffisance rénale, comme le lupus, ne manquez pas des signes et des symptômes à surveiller. Les infections doivent être prises au sérieux et traitées de façon appropriée. Si une antibiothérapie se révèle nécessaire, on doit prendre les antibiotiques conformément aux directives du médecin et pendant toute la durée prescrite.

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