Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?

Le lénacapavir appartient à la classe des médicaments appelés les antirétroviraux. Plus précisément, il s'agit d'un inhibiteur de capside.

On utilise ce médicament en combinaison avec d'autres médicaments antirétroviraux pour traiter les adultes infectés par le virus du VIH qui ont essayé d'autres combinaisons de médicaments qui ne sont plus considérées sûres, efficaces ou appropriées pour d'autres raisons. Le lénacapavir agit en empêchant le virus du VIH de se reproduire, ce qui provoque une réduction de la quantité de virus dans l'organisme.

Le VIH est le virus responsable du syndrome d'immunodéficience acquise (sida). L'infection à VIH détruit les cellules CD4 (T) qui sont importantes pour le système immunitaire. Le système immunitaire aide à combattre les infections.

Le lénacapavir ne guérit pas le SIDA et il ne réduit pas le risque de transmettre le VIH à d'autres personnes par contact sexuel ou contamination sanguine. Il aide à ralentir davantage la croissance ou la reproduction du VIH lorsqu'il est utilisé concurremment avec d'autres médicaments. Il semble également ralentir la destruction du système immunitaire.

Ce médicament peut être disponible sous divers noms de marque ou sous différentes présentations, ou les deux. Une marque spécifique de ce médicament n'est peut-être pas offerte sous toutes les formes ni avoir été approuvée contre toutes les affections dont il est question ici. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées contre toutes les affections mentionnées dans cet article.

Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous prenez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas de prendre ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.

Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu'un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait nuire aux personnes pour lesquelles il n'a pas été prescrit.

Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?

Comprimé

Chaque comprimé pelliculé, beige, en forme de capsule, portant les inscriptions « GSI » d'un côté et « 62L » de l'autre, contient 300 mg de lénacapavir (sous forme de lénacapavir sodique). Ingrédients non médicinaux : alcool polyvinylique, cellulose microcristalline, copovidone, croscarmellose sodique, dioxyde de titane, mannitol, oxyde de fer jaune, oxyde de fer noir, oxyde de fer rouge, poloxamère 407, polyéthylèneglycol, stéarate de magnésium et talc.

Injection sous-cutanée

Chaque millilitre de solution stérile translucide, de couleur jaune à brune, ne contenant aucune particule visible, contient 309 mg de lénacapavir (sous forme de lénacapavir sodique). Ingrédients non médicinaux : eau pour injection et polyéthylèneglycol 300.

Comment doit-on employer ce médicament ?

Le traitement par le lénacapavir consiste en une combinaison d'injections sous-cutanées (sous la peau) et de comprimés à prendre oralement.

La dose initiale est de 600 mg (2 comprimés de 300 mg) pris oralement les deux premiers jours et suivis d'un (1) comprimé de 300 mg au jour 8. Les comprimés peuvent être pris à jeun ou non.

Après les 2 premières semaines, 927 mg (2 injections de 1,5 mL) sont administrés de façon sous-cutanée par votre médecin au jour 15, puis tous les 6 mois par la suite. Il est important d'être présent à tous vous rendez-vous chaque 6 mois pour recevoir les injections. L'omission des injections ou le fait de ne pas les recevoir selon l'échéancier prévu peut réduire l'efficacité du médicament ou permettre au virus de se modifier et de ne pas être traitable par le lénacapavir.

Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière de prendre le médicament sans le consulter au préalable.

Il est important d'utiliser ce médicament conformément aux indications de votre médecin. Si vous vomissez moins de 3 heures après la prise du médicament, prenez une autre dose sans délai. Si plus de 3 heures se sont écoulées avant que vous ne vomissiez, vous n'avez pas à prendre une dose supplémentaire. Continuez à suivre votre posologie habituelle.

Si vous oubliez une dose, prenez le médicament dès que vous constatez l'omission et reprenez la suite du traitement aussitôt que possible. S'il est presque temps de votre prochaine dose, ne vous souciez pas de la dose omise et reprenez le schéma posologique usuel. N'utilisez pas une double dose pour compenser l'omission d'une dose. Si vous hésitez sur la conduite à tenir après avoir omis une dose, demandez conseil à votre médecin ou à un pharmacien.

Il est important que ce médicament soit employé conformément aux indications de votre médecin. Si vous manquez un rendez-vous fixé pour recevoir le lénacapavir, communiquez avec votre médecin aussitôt que possible pour prendre un autre rendez-vous.

Conservez ce médicament à la température ambiante, à l'abri de la lumière et de l'humidité et hors de la portée des enfants.

Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.

Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?

Abstenez-vous d'employer ce médicament dans les circonstances ci-après :

  • une allergie au lénacapavir ou à l'un des ingrédients du médicament;
  • la prise de l'un des médicaments ci-après :
    • la carbamazépine;
    • le millepertuis;
    • la phénytoïne;
    • la rifampine.

Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?

Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent.

Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui prennent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.

Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.

Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :

  • une diarrhée;
  • de la douleur, de l'enflure ou des démangeaisons au lieu d'injection;
  • une éruption cutanée;
  • des maux de tête;
  • de la nausée;
  • de la somnolence;
  • un vague endolorissement et des douleurs musculaires;
  • des vomissements.

Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament.

Existe-t-il d'autres précautions d'emploi ou mises en garde ?

Avant d'employer un médicament, ne manquez pas d'informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Les femmes devraient mentionner si elles sont enceintes ou si elles allaitent. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.

Syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire : ce médicament pourrait induire le syndrome de reconstitution immunitaire qui se caractérise par l'apparition des signes et des symptômes d'une inflammation associée à une infection antérieure. Ces symptômes se produisent peu après le début de la prise d'un médicament antirétroviral et ils peuvent varier. On estime que leur manifestation est une conséquence d'une amélioration qui permet à votre système immunitaire de combattre des infections jusqu'alors cachées dans votre corps (par ex. une pneumonie, l'herpès ou la tuberculose). Signalez immédiatement tout nouveau symptôme à votre médecin. Des affections auto-immunitaires se produisent lorsque les défenses naturelles de l'organisme (système immunitaire) attaquent les tissus et les organes du corps. On a signalé des cas d'affections auto-immunitaires comme la maladie de Graves ou l'hépatite auto-immune faisant partie du syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire. Signalez immédiatement tout nouveau symptôme à votre médecin.

Grossesse : ce médicament ne devrait pas s'utiliser durant la grossesse à moins que les bienfaits priment les risques. Si une grossesse advient pendant que vous utilisez ce médicament, prenez contact avec votre médecin immédiatement.

Allaitement : on ignore si le lénacapavir passe dans le lait maternel. Si vous prenez ce médicament pendant que vous allaitez, votre bébé pourrait en ressentir les effets. Consultez votre médecin pour savoir si vous devriez continuer l'allaitement.

Enfants : ni l'innocuité ni l'efficacité de ce médicament n'a été établie en ce qui concerne les enfants.

D'autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament ?

Il pourrait se produire une interaction entre le lénacapavir et l'un des agents ci-après :

  • les alcaloïdes de l'ergot de seigle (par ex. la dihydroergotamine, l'ergonovine, l'ergotamine, la méthylergonovine);
  • l'alitrétinoïne;
  • les alphabloquants (par ex. l'alfuzosine, la silodosine, la tamsulosine);
  • les antagonistes du calcium (par ex. l'amlodipine, le diltiazem, la nifédipine, le vérapamil);
  • les antiarythmiques (par ex. l'amiodarone, le disopyramide, le dronédarone);
  • les anticoagulants oraux à action directe (par ex. le dabigatran, l'édoxaban, le rivaroxaban);
  • les anticonvulsivants (par ex. la carbamazépine, l'oxcarbazépine, le phénobarbital, la phénytoïne);
  • les antipsychotiques (par ex. l'aripiprazole, la cariprazine, la clozapine, la quétiapine);
  • l'apalutamide;
  • l'aprépitant;
  • le bosentan;
  • la bromocriptine;
  • la buprénorphine;
  • la buspirone;
  • certains benzodiazépines (par ex. l'alprazolam, le diazépam, le midazolam, le triazolam);
  • la clindamycine;
  • la colchicine;
  • le conivaptan;
  • les corticostéroïdes (par ex. le budésonide, la dexaméthasone, la fluticasone, la méthylprednisolone);
  • la cyclosporine;
  • la darifénacine;
  • la digoxine;
  • le dompéridone;
  • l'élagolix;
  • l'elbasvir et le grazoprévir;
  • l'élétriptan;
  • l'éliglustat;
  • l'enzalutamide;
  • l'éplérénone;
  • l'érythromycine;
  • l'évérolimus;
  • la finérénone;
  • la guanfacine;
  • les inhibiteurs de l'intégrase du VIH (par ex. le cabotégravir, le dolutégravir, l'elvitégravir);
  • les inhibiteurs de la phosphodiestérase-5 (par ex. le sildénafil, le tadalafil, le vardénafil);
  • les inhibiteurs de la protéase du VIH (par ex. l'atazanavir, le lopinavir, le ritonavir, le tipranavir);
  • les inhibiteurs des protéines kinases (par ex. l'acalabrutinib, le bosutinib, le céritinib, le dabrafénib, le pazopanib);
  • les inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse du VIH (INNTIs; par ex. l'éfavirenz, l'étravirine, la névirapine);
  • l'itraconazole;
  • l'ivabradine;
  • le lemborexant;
  • le lévomilnacipran;
  • le lomitapide;
  • le macitentan;
  • le maraviroc;
  • le mavacamten;
  • les médicaments anticancéreux (par ex. la doxorubicine, l'ifosfamide, l'irinotécan, le paclitaxel, la vincristine);
  • les médicaments de type « statine » qui réduisent les taux de cholestérol (par ex. l'atorvastatine, la lovastatine, la rosuvastatine, la simvastatine);
  • la méthadone;
  • la mifépristone;
  • le millepertuis;
  • le modafinil;
  • le naloxégol;
  • les narcotiques analgésiques (par ex. la codéine, le fentanyl, l'hydrocodone, l'oxycodone, le tramadol);
  • l'orlistat;
  • le phénobarbital;
  • le pimécrolimus;
  • les potentialisateurs du régulateur de la perméabilité transmembranaire de la fibrose kystique (par ex. l'éléxacaftor, l'ivacaftor, le lumacaftor, le tézacaftor);
  • le praziquantel;
  • la quinine;
  • la ranolazine;
  • la rifabutine;
  • la rifampine;
  • le roflumilast;
  • le salmétérol;
  • la saxagliptine;
  • le sirolimus;
  • la solifénacine;
  • le tacrolimus;
  • le ticagrélor;
  • le tofacitinib;
  • la toltérodine;
  • le tolvaptan;
  • le topotécan;
  • l'ulipristal;
  • la vilazodone;
  • la zopiclone.

Si vous prenez l'un de ces médicaments, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin pourrait vous demander de :

  • cesser la prise de l'un des médicaments,
  • remplacer l'un des médicaments par un autre,
  • modifier la manière dont vous prenez l'un des médicaments, ou les deux,
  • ne rien changer du tout.

L'interférence d'un médicament avec un autre n'entraîne pas toujours l'interruption de la prise de l'un d'eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d'interactions médicamenteuses.

D'autres médicaments que ceux énumérés précédemment peuvent interagir avec ce médicament. Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. N'oubliez pas de mentionner tout supplément que vous absorbez. Si vous consommez de la caféine, de l'alcool, de la nicotine (en fumant des cigarettes) ou des drogues illicites, vous devriez en avertir votre médecin prescripteur puisque ces substances peuvent modifier l'action de nombreux médicaments.

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