Description

L'immunisation que procurent les vaccinations est l'un des moyens les plus efficaces de se prémunir contre les infections quand on voyage. Parmi les immunisations pour les voyages, on retrouve :

  • les vaccins habituels administrés couramment au Canada durant l'enfance et à l'âge adulte;
  • les vaccins qui sont obligatoires pour franchir certaines frontières internationales (par ex. la fièvre jaune);
  • les vaccins qui sont recommandés en fonction du risque d'infection selon la destination.

Le gouvernement canadien tient à la disposition du public un site web qui offre des données mises à jour à l'intention des voyageurs à l'adresse suivante www.canada.ca/en/public-health/services/travel-health.html;le site web du gouvernement des États-Unis, www.cdc.gov/travel, fournit aussi d'excellents renseignements à ce sujet.

Les Canadiens qui voyagent à l'étranger s'exposent à un risque faible, mais néanmoins réel, d'avoir besoin d'un traitement médical d'urgence dans un autre pays. Très peu d'entre eux décèdent d'une maladie grave.

La maladie la plus fréquente qui frappe les touristes canadiens dans les pays en développement est la diarrhée du voyageur communément appelée tourista). Il s'agit d'une diarrhée aiguë qui persiste généralement pendant 3 à 5 jours. Cette diarrhée peut être causée par un grand nombre de bactéries (plus rarement par des parasites) qui sont différentes des variétés domestiques et provoquent donc des difficultés temporaires au plan du système immunitaire. Il n'y a pas de vaccin contre tous les micro-organismes susceptibles de provoquer ces diarrhées, mis à part un récent et nouveau vaccin oral contre le choléra et une souche spécifique de la bactérie E. coli; ce vaccin est parfois recommandé. On peut cependant souvent prévenir ces diarrhées ou les traiter soi-même au moyen de médicaments. Avant de partir en voyage, il est donc important de consulter son médecin ou un professionnel de la santé dans une clinique des voyageurs pour obtenir des conseils ou des médicaments en cas de besoin.

Les maladies infectieuses graves les plus susceptibles de s'attaquer aux touristes sont les suivantes–toutes peuvent être prévenues par la vaccination :

  • le choléra,
  • l'encéphalite européenne à tiques,
  • les hépatites A et B,
  • l'influenza,
  • l'encéphalite japonaise,
  • la méningite,
  • la rage,
  • la typhoïde,
  • la fièvre jaune.

D'autres maladies comme la rougeole, les oreillons, la rubéole, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, la diphtérie, l'Hemophilus influenzae de type b (Hib) et la varicelle peuvent se produire dans les pays en développement ainsi qu'au Canada. Toutefois, les Canadiens les contractent rarement à l'étranger, étant donné qu'ils ont déjà été immunisés contre ces maladies pendant leur enfance (ou, dans le cas de la varicelle, ceux qui ont contracté la maladie au cours de l'enfance sont protégés contre une future infection).

Le risque d'être exposé à des infections à l'étranger dépend entièrement de la destination, de la durée et du style de voyage. De toute évidence, un séjour de 2 semaines dans un hôtel bien tenu en ville  est moins susceptible d'entraîner une maladie qu'un voyage d'aventure de six mois avec sac à dos dans la campagne. Les rapports sexuels non protégés avec un nouveau partenaire représentent l'une des activités qui accroissent considérablement les risques de contracter une maladie grave, notamment l'hépatite B, le VIH (sida) et les autres infections transmissibles sexuellement (par ex. la chlamydia, la gonorrhée, l'herpès génital).

Dans l'ensemble, les maladies infectieuses qui entraînent le plus grand nombre de décès, en particulier dans les pays en voie de développement sont les maladies respiratoires (dont la grippe et la pneumonie), le sida, les infections qui s'accompagnent de diarrhée, la tuberculose, la malaria et la rougeole. L'hépatite n'entraîne pratiquement jamais de décès pendant sa phase aiguë, mais les troubles chroniques du foie qu'elle provoque sont une autre cause importante de mortalité dans le monde entier.

Vaccins à considérer pour les voyageurs

Il existe maintenant des vaccins contre l'hépatite A et l'hépatite B, des infections virales qui s'attaquent au foie. Les vaccins peuvent être administrés séparément ou sous forme d'un vaccin combiné. Selon le type de vaccin donné, la protection peut durer toute la vie ou des doses de rappel peuvent être nécessaires.

Normalement, les Canadiens sont déjà vaccinés contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, la diphtérie et le tétanos, l'Hemophilus influenzae de type B (HiB), la coqueluche et la poliomyélite par leur programme standard de vaccination. Il se peut qu'une injection de rappel soit nécessaire pour certains d'entre eux, en particulier le vaccin contre la diphtérie et le tétanos (une injection immunise contre les deux maladies), car il ne donne une protection que pour 10 ans. Consultez votre médecin ou votre clinique des voyageurs pour savoir si vous avez besoin d'une injection de rappel.

Les virus de la grippe et les vaccins antigrippaux varient selon les diverses régions du monde et évoluent chaque année, La vaccination antigrippale doit être répétée annuellement, vers la fin de l'automne, pour profiter d'une protection complète. La grippe se transmet durant les saisons froides dans les deux hémisphères et toute l'année dans les régions équatoriales.

Le vaccin contre la typhoïde est toujours conseillé aux voyageurs qui se rendent dans des pays où les systèmes sanitaires et d'assainissement de l'eau sont déficients, ou qui s'éloignent des trajets touristiques habituels et optent pour des modes d'hébergement moins salubres  less hygienic. Parmi les régions à risque élevé, on retrouve l’Asie du Sud et l’Afrique subsaharienne.  Le vaccin contre la typhoïde a une durée de protection entre 3 à 7 ans, selon le type de vaccin reçu.

Le vaccin contre la fièvre jaune, qui a une durée d'environ 10 ans, est recommandé dans de vastes secteurs de l'Afrique et de l'Amérique du Sud. De plus, selon l'Organisation mondiale de la Santé, c'est l'un des seuls vaccins obligatoires exigés par les autorités de santé publique pour franchir certaines frontières internationales. À l'heure actuelle, de nombreux pays d'Afrique centrale et d'Amérique du Sud exigent un certificat de vaccination contre la fièvre jaune pour tous les arrivants, et d'autres pays le demandent pour les personnes qui arrivent de zones où la fièvre jaune est présente. La fièvre jaune s'accompagne d'un taux élevé de mortalité chez ceux qui la contractent.

Le vaccin contre la méningite méningococcique (bactérienne) est recommandé pour les voyages en Afrique subsaharienne. Cette maladie très dangereuse est contagieuse (elle est transmise par la toux et les éternuements).  Par exemple, les personnes qui se rendent en Arabie saoudite pour le le pèlerinage du umra ou du hajj ou pour du travail saisonnier ont besoin, pour y être admises, d’une preuve de vaccination.  Les voyageurs devraient s'informer auprès d'un professionnel d'une clinique des voyageurs pour déterminer leur risque personnel.

L'encéphalite japonaise, tout comme la malaria et la fièvre jaune, est transmise par les piqûres de moustiques, plus précisément par un moustique actif la nuit qui ne se retrouve que dans les régions rurales d'Asie du Sud et du Sud-Est. Ce virus provoque des symptômes semblables à ceux de la méningite et peut être mortel; ceux qui survivent à l'infection gardent des séquelles neurologiques graves. Japanese encephalitis tends to be more common in affected areas within the summer and fall. La vaccination est recommandée pour toutes les personnes qui prévoient passer plus d'un mois dans les régions touchées. Les voyageurs doivent s'adresser à une clinique des voyageurs pour connaître leurs besoins spécifiques. Ce vaccin assure une protection d'environ 1 à 2 ans.

L'encéphalite européenne (à tiques) est provoquée par un virus véhiculé par des tiques; ses symptômes sont semblables à ceux de l'encéphalite japonaise, mais souvent plus prononcés.  On peut la retrouver dans plusieurs pays européens, en particulier dans les régions d’Europe centrale et de l’est. Toutes les mesures visant à prévenir les morsures de tiques réduiront aussi le risque de contracter cette maladie virale grave. Parmi celles-ci, on peut retrouver le port de vêtements limitant l’exposition de la peau comme des souliers fermés, des chemises pourvues de manches et des pantalons et le fait de tirer ses chaussettes au-dessus des rebords de pantalons.

La rage est une maladie constamment mortelle qui s'attaque au cerveau et au système nerveux central. Elle est presque toujours contractée à la suite de la morsure d'un animal (des chiens en particulier) et se retrouve dans diverses régions du monde, y compris en Amérique du Nord. Il existe un vaccin sûr et efficace qui prévient la rage. Toutefois, même avec ce vaccin, il faut réadministrer deux autres doses en cas de morsure, provoquée ou pas. Toutefois, si la personne n'a pas reçu de vaccin préventivement et pense avoir été exposée à la rage, il lui faudra recevoir cinq doses de vaccins en plus d'une immunoglobuline rabique. Malheureusement, cette dernière est rarement disponible dans les pays en développement, de sorte que le voyageur qui a été exposé reste très vulnérable. On recommande donc le vaccin aux voyageurs qui font de longs séjours à l'étranger et en particulier chez les enfants qui ont tendance à toucher les petits animaux sans se méfier.
Le vaccin contre E. coli, offre une immunisation orale qui est également efficace contre le choléra, et assure une protection pendant 3 mois contre la souche ETEC (entérotoxigène) d'E. coli, la cause la plus fréquente de la diarrhée du voyageur. Toutefois, comme E. coli est en cause dans moins de la moitié des cas de diarrhée du voyageur, il est toujours important d'avoir un traitement antibiotique sous la main pour se traiter et d'observer les mesures préventives contre la diarrhée du voyageur.
La prophylaxie contre la malaria exige la prise de comprimés antimalariques et des mesures de protection personnelle contre les piqûres et morsures d'insectes. Malheureusement, on ne dispose pas encore de vaccin antimalarique, mais on a maintenant plusieurs médicaments de premier recours recommandés pour prévenir la malaria. Selon le médicament, le traitement prophylactique contre la malaria devra être pris pendant plusieurs semaines avant le départ, parfois la veille de l'exposition, durant la durée du voyage et après le retour à la maison, durant une à quatre semaines. Comme aucun de ces médicaments ne donne de protection à 100 %, des mesures doivent être prises pour éviter de se faire piquer la nuit par les moustiques qui transmettent la malaria. L'application d'insectifuges à base de DEET, les moustiquaires de lit imprégnées de perméthrine, les chambres munies d'un système de climatisation ou de moustiquaires sur les portes et les fenêtres, le port de pantalons et de chemises à manches longues le soir venu sont des mesures qui permettront de réduire le risque de contracter cette infection qui peut être mortelle.

Causes

 

Symptômes et Complications

 

Diagnostic

 

Traitement et Prévention

Avant le départ

Il est recommandé de rendre visite au médecin ou de se rendre dans une clinique des voyageurs au moins 2 mois avant le départ, de façon à laisser suffisamment de temps pour l'action des vaccins à effet plus lent. Toutes les cliniques des voyageurs offrent des renseignements à jour sur les vaccins obligatoires ou recommandés selon les diverses destinations, et de l'information sur les médicaments les plus récents pour prévenir la malaria. Il est important d'indiquer au professionnel de la santé consulté les troubles médicaux qui peuvent être présents (plus particulièrement les maladies du foie) et toute grossesse en cours ou planifiée.

Après le retour

Les personnes qui contractent une maladie dans l'année suivant leur retour à la maison, en particulier durant les 2 premiers mois, devraient indiquer à leur médecin qu'elles se sont rendues à l'étranger. Au Canada, les médecins de famille cherchent généralement à dépister les maladies courantes au pays.. Ils sont peu susceptibles de réaliser des examens de dépistage de la malaria, par exemple, sauf si le patient déclare qu'il s'est rendu dans une zone où cette maladie est présente.

Les personnes qui ont été dans des pays sous-développés pendant une longue période devraient envisager de subir un dépistage de la tuberculose, même si elles ne présentent aucun symptôme. Cette maladie dépistée de façon précoce est en général beaucoup plus facile à traiter.

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